Centré sur soi, dans le centre du Monde (courrier des lecteurs du mois d’août)



Stéphane,

Je profite de mes vacances pour parcourir les archives du site à la recherche de ce qui y avait été posté à l’époque où je ne le connaissais pas encore, et en lisant certain articles je suis vraiment… Comment dire, bluffé. Ce qui me pousse à te poser des questions, je ne sais pas si tu y répondras, mais j’espère.

Toi tout d’abord. Qu’est-ce que tu recherches dans tes conquêtes ? L’oubli dans le nombre ?

Voilà au moins un e-mail qui ne tourne pas autour du pot. Comme le mois dernier , je vais répondre. Pour commencer, il y a une contradiction dans ta question ; plus tu rencontres l’autre, plus tu as l’occasion de constater que toutes tes relations butent sur les mêmes difficultés, et donc plus tu te retrouves confronté à toi-même. En réalité, dans le nombre, tu n’oublies rien du tout, c’est le contraire qui se produit.

Quelle est la principale erreurs des débutants comme moi ?

D’attendre trop des gens. Vous croyez toujours que le bonheur viendra des femmes, ou bien des hommes, ou des deux. Mais l’attente crée des déceptions, et les déceptions répétées finissent par créer des désillusions. On attend toujours trop des gens, et pas assez de soi, relis la célèbre devise des Ducs de Bourgogne : “Tout est en nous. Et même plus”. Et j’ajouterai : “à condition de s’en donner les moyens”.

Pour en revenir à la séduction proprement dite, votre problème, c’est que vous vous posez la question du comment avec celle du pourquoi. Je le vois lorsque je vous demande de verbaliser ce qui vous intéressait chez une relation de votre passé tout récent : votre réaction montre que vous n’y avez jamais réfléchi. Dans la vie, quand on sait le pourquoi, on s’accommode de tous les comment.

Au dernier séminaire, tu nous a demandé de quoi nous étais le plus fier en nous. Et toi, de quoi es-tu le plus fier ?

  • Mon intégrité. Je ne mens jamais
  • Mon style (pas vestimentaire, mes phrases. J’ai beaucoup de mal à accorder de l’importance à qui écrit comme un enfant)
  • Ma capacité à me passer des gens. A l’origine de la plupart des actes de folie on trouve le refus de supporter une séparation

Et le moins fier ?

  • J’aimerais être plus superficiel et léger. J’y travaille, d’ailleurs ; depuis plusieurs années j’ai mis mon âme au régime sec, mais comme chez certains personnes, persiste toujours un peu d’embonpoint
  • Enfin, et tu me pardonneras ce mauvais jeu de mots écrit à 2h46 du matin, je ne suis pas très fier d’être quelqu’un de trop fier. Mince, on dirait du Raymond Devos.

Qu’as-tu appris en 3 ans de coaching ?

Que je ne pouvais pas transposer aux autres des conseils sous prétexte qu’ils avaient fonctionné pour moi. C’est plus délicat à accepter qu’il n’y paraît.

Quels sont tes prochains objectifs dans la vie ?

Mon premier objectif reste de ne pas prendre de retard dans l’agenda de la réalisation de mes rêves. La vie est courte comme un claquement de doigts, si tout devait s’arrêter demain pour une raison quelconque, je veux voir ma liste de rêves à accomplir biffée de tous les côtés, vide.

Quel est ton meilleur souvenir de coaching ?

Un élève très timide, à la limite de la frontière où je me dis “là il n’y a vraiment rien à faire”, qui s’est sorti les doigts du c**, qui a fait les ateliers un par un (relooking, séduction , street-session), sans douter, sans s’empêtrer dans ses croyances limitantes, sans se trouver d’excuses, et qui 3 mois plus tard, au cours d’une Master Class, est apparu souriant, drôle, et a fait une démonstration qui a scotché tout le monde tant c’était naturel. Il se reconnaîtra sans doute, je lui passe le bonjour

Quel est le pire ?

Lorsque un élève confond coaching séduction et coaching de vie, qu’il vient à l’atelier avec tous les problèmes du monde (problèmes de santé + problèmes familiaux + problèmes bancaires, etc. etc.), les déballe pêle-mêle sur la table, et attend qu’on les résolve pour lui.

Que nous recommandes-tu de lire ?

Je vous recommande surtout de vous amuser. Il y a un temps pour tout, et le mois d’août est fait pour profiter de sa ville sans tous les cons qui la peuplent habituellement. Vous lirez plus tard, ce ne sont pas les occasions qui manquent.

Stéphane


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4 commentaires

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  • Salut Spike.
    Encore une petite citation, bien en rapport avec ton article :

     » L’écrivain s’était refusé à quitter Paris. « C’est le seul moment où mes amis et mes relations n’y sont pas, et où je peux y être tranquille. »

    Montherlant, Le Démon du Bien

  • Tu dis que tu ne peux pas transposer aux autres des conseils sous prétexte qu’ils ont fonctionné pour toi, mais n’est-ce pas ce que tu fais en permanence, et même le principe de tes ateliers ?

  • Tu n’as pas répondu à la première question. Ou du moins à sa première, et principale, partie:
    « Toi tout d’abord. Qu’est-ce que tu recherches dans tes conquêtes ? »