Où je tente, dans une courte vidéo, de pallier à l’absence inexplicable des dessous de l’affaire des costumes de Fillon dans la presse Française, alors que l’on sait depuis le 6 juillet 2017 et Complément d’enquête sur France2 ce qui a poussé l’homme d’affaires Robert Bourgi à exécuter froidement celui qui était appelé à succéder au fort peu regretté François Hollande dans le fauteuil de l’Élysée.
Il y a quelques mois je posais ironiquement deux questions :
1) Macron est-il gay ?
2) Les costumes de Fillon valent-ils leur prix ?
Si les mystérieux algorithmes de google ont créé la soudaine popularité de la première sur Youtube (près d’un million de vue en quelques semaines), il n’en reste pas moins que l’affaire des costumes à plus de 10.000€ (11, 12, 13.000 ? Le chiffre reste flou, le sponsor étant apparemment plus habitué à compter les mallettes de la France Afrique que le détail des finitions chez Arnys) a non seulement défrayé la chronique, mais a également constitué le point d’inflexion fatal dans la intentions de votes favorables à notre cher ex premier ministre.
Celui qui bâtissait patiemment l’image d’une probité de cristal, à l’ombre du général de Gaulle et en opposition à celui dont il exécrait les manières de parvenu, l’ancien président désormais retiré Sarkozy.
Alors, qui est Robert Bourgi ?
Robert Bourgi : de l’ombre à la lumière
Inconnu du grand public il y a encore quelques mois, Robert Bourgi (de son vrai nom, Jaffar) ne l’est pas de nos dirigeants, dont il n’aura pas échappé aux plus sagaces d’entre vous qu’ils peuvent difficilement financer des campagnes de 10, 20, 30 millions d’€ uniquement avec l’obole des militants (un parti comme l’UPR, disposant de plus de 25.000 militants surmotivés, peine à récolter plus d’1 million d’€), ni par la vente providentielle de pins, tshirts et autres goodies qu’il ne viendrait à l’idée de personne de porter. À quand remonte la dernière fois où vous avez croisé quelqu’un arborant fièrement un tshirt « Edouard Balladur » ou une casquette « le changement, c’est maintenant » ? Voilà.
Robert Bourgi le parrain
Robert Bourgi, c’est donc « le passeur ». Par les nombreux échanges de billets auxquels il a a assisté, il est comme le parrain dans le film : pas à l’abri d’une balle, mais très certainement à l’abri de toute dénonciation de la part d’un personnel politique français (et, dans la moindre mesure, Gabonais) sur lequel il a des « dossiers » plus hauts que la Tour Eiffel.
Quand on a vu (et probablement, enregistré, du moins c’est ce que j’aurais fait) un ancien président de la république compter en personne les billets de 500 francs bien rangés dans un porte document, niveau diffamation on est tranquille. Il suffit de menacer de sortir les bandes, et le ministre/député/président rentre bien tranquillement à la niche. C’est l’épouvantail épouvanté.
Robert Bourgi le très « cher » ami du Gabon
Ça, c’est pour le backstage, l’envers du décor, l’officieux. Mais pour l’officiel alors ? Officiellement Robert Bourgi (de son vrai nom) est avocat et conseiller « de l’ombre » pour la tribu Bongo qui règne de père en fils sur le Gabon avec un sens clanique typiquement africain. Un petit exemple pour mieux prendre l’ampleur de la démesure : avec un PIB environ 10 fois inférieur à celui de la France, Bongo père a trouvé parfaitement normal de se faire édifier un palais présidentiel grand comme 10 fois l’Elysée. Soit, en termes de poids sur l’économie de son pays, un rapport de 10×10 = 100. Le problème de l’Afrique n’est pas (uniquement) les 7 ou 8 enfants par femme étonnement rappelé par un E.Macron bien remonté, mais aussi et surtout la conception ethnique du vote démocratique, qui se termine presque toujours par l’élection d’une famille de tyrans dont l’unique aptitude au règne est de refléter les mêmes caractéristiques ethniques. Volé par un des siens ou bien gouverné par un tiers, il semble que l’Africain n’hésite pas longtemps à retenir la première de ces hypothèses. Probablement aidé dans son choix par quelques bourrages d’urnes et une armée peu compatissante pour le sort d’un peuple dont elle est pourtant issue.
Nos politiques n’ont-ils pas les moyens de s’habiller tout seuls ?
C’est justement le but de ma petite vidéo que de l’expliquer.
L’histoire des costumes de Fillon résumée en 2 minutes (attention, spoiler inside)
- Robert Bourgi est l’ami de Fillon. Il est aussi l’ami de Sarkozy. Entre autres. En gros il est l’ami de tout le monde, du moment que le « monde » en question a le bras assez long pour tenir la longue cuiller par le manche et retourner inlassablement la tambouille brûlante du pouvoir.
- L’amitié n’excluant dans ce milieu ni profit ni intérêts, en homme d’affaires avisé il se tient régulièrement informé des cotes de popularité de ses poulains. Pour un sponsor d’État, c’est instinctif : Mr Michu suit le cours de la Bourse – ou plus probablement de son assurance vie en fond euros -, les investisseurs et les riches donateurs suivent les cotes de popularité des candidats à une élection dont l’enjeu est bien sûr, vous l’avez compris, l’attribution des gros marchés publics. C’est qu’il faut bien agir à l’ombre d’un gros paquet de milliards, pour pouvoir en dérober subtilement quelques pouillèmes (quelques millions, tout de même) sans que cela ne se voie trop. Une grosse transaction dont on est le dépositaire / intermédiaire / légiste / etc. et hop, de la fuck you money sans plus jamais avoir besoin de travailler. Je rappelle à ceux qui l’ignoreraient que c’est notamment le parcours d’un certain Emmanuel Macron.
- Début 2017, le Fillon est une valeur baissière sur le marché (j’emploie volontairement le vocabulaire de votre gestionnaire de patrimoine : tendance baissières et haussières sont le quotidien de ceux qui scrutent un marché régi par l’arbitraire et l’effet de réseau). Peu croient en lui sinon sa femme et son chien, il devrait échouer aux primaires de la droite devant le rouleau compresseur au crâne d’oeuf & maire de Bordeaux. Pour un investisseur avisé et surtout amoureux du risque en toutes choses, c’est le moment parfait pour acheter. Un petit déjeuner au Ritz (une centaine d’€, c’est à dire, pour qui est riche à millions, rien), une paire de costumes (probablement un bleu et un gris, on ne badine pas avec l’inconscient collectif), un investissement inconcevable pour le commun des mortels, mais négligeable pour quelqu’un qui, comme de coutume dans le milieu, échappe probablement à toute fiscalité sur le sol où il réside. Rédige t-il même sa feuille d’impôts au Gabon ? J’en doute.
- Coup de bol pour celui qui est désormais actionnaire officiel de François Fillon, ce dernier remporte la primaire à la surprise générale et accède donc aux choses sérieuses, le premier tour de l’élection présidentielle, avec une sérieuse option sur la victoire finale. C’est qu’Hollande lui a presque fait tout le boulot, ulcérant les français par la flaccidité avide avec laquelle il a poursuivi les Grands Travaux socialistes consistant à siphonner les économies de la classe moyenne par une fiscalité jamais décrue, sous prétexte de rembourser une dette de 2000 milliards dont, à l’échelle individuelle, aucun Français ne peut être tenue responsable. François commençant à valoir quelque chose sur le marché, il faut le tenir à l’oeil ; on ne sait jamais, le contrat de détention des titres étant tacite, il ne faudrait pas qu’il vienne à oublier les engagements qui le lient à son nouveau sponsor. Mais le candidat nouvellement auréolé de sa superbe vivtoire ignore crânement le sms faisant office d’invitation. Un texto sans réponse de quelqu’un que l’on croyait tenir par le scrotum, c’en est trop pour l’ancien avocat qui fulminera plusieurs mois, ourdissant la forme que prendra sa semonce silencieuse.
- Mars 2017, la valeur Fillon en légère baisse mais toujours rentable pour qui l’a sous-payée, nargue l’homme d’affaires éconduit dont le sms n’a toujours pas reçu d’écho positif. Il fait parvenir une seconde (et dernière) missive à son candidat visant à lui rappeler ses obligations, missive dont celui-ci feint (ou pas ? L’intéressé seul saurait le dire) d’ignorer l’importance en déclinant la rencontre pour cause – justement – de campagne présidentielle. Comme dirait l’autre, être occupé en pleine campagne présidentielle, on peut entendre l’excuse sans se fâcher, ce n’est pas comme si il tenait un kebab à Bobigny.
- Mais voilà, notre investisseur roué ne tolère aucune excuse. Quand on a les coffres remplis de cash, on a un sévère ego. Et quand on sait acheter bas, il faut savoir revendre haut : c’est dans les gênes, il paraît que ça se transmet dans le sang. Et ce n’est pas un petit notaire de province, fût-il ex premier ministre, qui l’empêchera de faire valoir son gain. Avec son autre « ami » Sarkozy, ils décident d’un commun accord « d’exécuter » (je cite) le récalcitrant, « d’appuyer sur la gachette ».
Allo, Libération, j’ai un certain ticket de caisse à vous montrer. 13.000€. Oui. Pour deux costumes. A l’attention d’un certain François Fillon…
Rideau.
Fillon acculé devant ses contradictions subit un décrochage dans les sondages dont sa campagne jamais ne se remettra, en dépit d’une persévérance qui confine à l’aveuglement. À ce jour nul ne sait ce qu’il est devenu, sinon Pénélope. Et son chien.
Moralité, prenez le petit déjeuner au bistrot du coin, et méfiez-vous des costumes qui tombent du ciel par la fenêtre directement dans votre armoire. Surtout quand ils sont réglés en cash par un homme d’affaires étranger dont il se dit que la générosité n’est pas forcément toujours désintéressée.
Toute ressemblance avec une situation existante ou ayant existé est bien entendu…
Stéphane Edouard
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F pure fait les choses plus pour la représentation qu’elle en tire que par le plaisir
J’aime bien les costumes, ça rend beau même les hommes les plus laids.
Un peu comme les porte-jaretelles pour les femmes : trop sexy !^^