L’égalité homme femme : les engagements du président Macron
Le 8 mars 2017, à l’occasion de la journée des droits des femmes, les représentants d’En Marche distribuaient des tracts expliquant les propositions du candidat en faveur du droit des femmes. Et pour mieux séduire les futurs électeurs, la régressive friandise fraise Tagada accompagnait les tracts ! (18kg quand même !) Emmanuel Macron est maintenant président depuis 1 an. A-t-il tenu ses promesses de campagne en ce qui concerne l’égalité homme femme ? Ou s’agissait-il d’un enrobage sucré pour se faire élire ? Revoyons ensemble quelles étaient ses propositions. Le gouvernement et la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa les ont-ils mise en oeuvre ? Quel est aujourd’hui l’engagement du gouvernement pour les droits des femmes ?
L’égalité homme femme : la grande promesse
La présidence d’Emmanuel Macron a promis de s’engager pour le droit des femmes, parlant de « cause nationale« . Effectivement la Fédération Nationale Solidarité Femmes s’est vu estampillé, cette année, de « Grande Cause ». Pourtant pour obtenir plus de résultats concrets dans le combat contre les violences faites aux femmes, il faudrait quand-même plus de financements et d’actions.
Par contre, notons le recul du président sur la création d’un Ministère des Droits des Femmes. Le Ministère s’est transformé en simple Secrétariat d’Etat rattaché au Premier Ministre.
Autant de femmes que d’hommes en politique
Un bon point pour le président, on remarque bien la parité : 8 femmes sur 16 ministres et 6 femmes sur 12 secrétaires d’Etat. « Je souhaite qu’au moins la moitié de nos candidats puissent être des femmes », déclarait le candidat Macron. Pari tenu pour l’égalité homme femme à l’Assemblée Nationale : 245 députées pour 332 hommes.
Oui mais… au Parlement aux postes importants, se trouvent les hommes. Aussi, on remarque que les femmes prennent moins la parole au sein de l’hémicycle. De même, sa promesse de « parité dans les nominations des grands postes de l’Etat n’est que peu appliquée. Certaines administrations comme le Ministère de la Justice et des Armées, se sont fait remonter les bretelles.
La dénonciation des mauvais élèves
Lors de sa campagne, Emmanuel Macron promettait de publier ‘les noms des entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale entre les hommes et les femmes ». C’est l’opération « Name and Shame » de la secrétaire d’Etat. Avec un classement de l’égalité homme femme des entreprises, on peut contrôler les entreprises qui n’embauchent pas assez de femmes ou qui affichent une différence salariale. Cette opération est bien mise en place. Des contrôles sont faits au hasard pour « vérifier » que les entreprises « respectent la loi en la matière ». Ces contrôles vont augmenter x 7 jusqu’à la fin du mandat présidentiel.
Par contre, rien n’a encore été mis en place quant à l‘obligation des communes de publier les critères d’attribution des places en crèche. Marlène Schiappa travaillerait « avec l’association des maires de France pour plus de fluidité et de transparence dans les critères d’attribution des places en crèches ».
La garantie d’un congé maternité pour toutes les femmes
Le programme Macron annonçait « le congé de maternité unique garanti pour toutes les femmes quel que soit leur statut ». Une seule petite mesure en faveur des agricultrices semble se profiler. La secrétaire d’Etat étudierait une mesure pour qu’elles obtiennent des indemnités de salaire lors d’un congé maternité.
Mais alors qu’un projet européen désire élargir le cadre des congés pour les parents. Ce projet vise à équilibrer l’utilisation faite entre les femmes et les hommes. Trois pays membres s’y opposeraient la Hongrie, l’Autriche et … la France ! Un mauvais point pour les bonnes intentions du gouvernement en matière d’égalité homme femme.
Les actions pour le respect et le renforcement des droits des femmes
La répression contre les violences sexistes et sexuelles
Après plusieurs mois de travail et un Tour de France visant à recueillir avis et témoignages des français sur le sujet, le 21 mars dernier, Marlène Schiappa présentait son projet de lois contre les violences sexistes et sexuelles. Dans un climat mondial de « balance ton porc », sur quoi porte ce projet de lois ?
- Renforcer la répression des abus sexuels sur mineurs. L’âge limite sous lequel un enfant est jugé trop immature pour consentir à une relation sexuelle avec un adulte, est fixé à 15 ans.
- Intervenir contre le cyber harcèlement. Il s’agirait de « renforcer les condamnations » pour harcèlement en ligne. Principalement, sanctionner les personnes participant à « un phénomène de meute », c’est-à-dire, un harcèlement de groupe sur une même victime.
- Sanctionner le harcèlement de rue et les comportements déplacés. Le harceleur sera sanctionné par une contravention pouvant aller de 90 à 750 euros pour « outrage sexiste ». Il faut qu’il soit pris en flagrant délit. Il se verrait dans l’obligation d’effectuer un stage de sensibilisation à l’égalité homme femme. D’ailleurs, des stages mis en place, selon Marlène Schiappa, préviendraient les récidives.
- Augmenter la durée du délai de prescription. Le délai de prescription, pour des crimes sexuels sur mineures, passerait de 20 à 30 ans après la majorité afin de laisser plus de temps aux victimes pour porter plainte.
Les mesures pour aider les victimes de violences
Les mesures d’accompagnement des victimes de violences, promises par le candidat d’En Marche, n’ont pas encore toutes vue le jour. Elles sont tout de même en prévision pour la fin de cette année. Il s’agit de mesure comme :
- développer le téléphone d’alerte
- créer une appli pour le cyber harcèlement
- mettre en place un service en ligne pour avertir des cas de violence, de harcèlement ou de discrimination
- protéger et garder les preuves dans les hôpitaux, dans des Unités médico-judiciaire
La lutte contre l’excision n’est malheureusement pas finie, il convient de rester vigilent. Le président l’a d’ailleurs qualifié d’acte de « barbarie ». S’il promet de traquer ceux qui pratiquent l’excision, rien n’a pour l’instant été mise en oeuvre.
Le droit d’avoir un enfant ou pas
Il a été question du droit à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) étendu à toutes les femmes (femmes seules, couples de femmes) pendant la campagne présidentielle. Cette mesure devrait ainsi voir le jour courant 2018.
Aujourd’hui, le droit à l’IVG n’est pas encore une garantie. Toutefois, Emmanuel Macron s’est engagé, dans son programme, à défendre ce droit. En fait, la proposition de loi de la sénatrice Eliane Assassi , pour inscrire ce droit dans la Constitution, a été débattue au Sénat, début avril.
Vers une pédagogie anti-sexisme à l’école
Enfin, outre les stages de sensibilisation à l’égalité homme femme, la prévention semble une priorité. Un « module d’enseignement’ sera donc instauré dans les écoles publiques. De façon à lutter contre le sexisme et les stéréotypes, le harcèlement et les violences faites aux femmes, en sensibilisant les plus jeunes. Toutefois, aucune annonce n’a encore été faite sur ce « module » pour la prochaine rentrée.
LaureG
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Moi je pense que les femmes doivent gagner plus que les hommes car nous sommes méprisées dans ce monde, y’en a marre !!!!