Visiteurs réguliers de SpikeSéduction, vous avez certainement lu à plusieurs reprises au travers des différents articles séduction qu’apprendre à séduire ne consiste pas tant à « lutter » contre les autres que contre soi-même. Mais qu’entend-on précisément par là ? Et que cela implique-t-il concrètement face à ces jolies filles que vous côtoyez quotidiennement ?
Hasard, séduction et illusions
Les données du problème nous sont expliquées par SpanishKiss dans son article sur les gestes de la séduction :
J’étais d’un naturel plutôt sympathique que ce soit avec les moches ou les belles filles. Cependant il m’arrivait de me poser cette question : pourquoi les filles qui ne m’intéressent pas sont toujours en train de me courir après, alors que les belles femmes se la jouent petites princesses snobinardes ?
D’aucun dirait que c’est un coup du sort, un hasard du destin, une malchance persistante. D’aucun aurait tort, le hasard n’influe que sur les circonstances de la rencontre (et il a déjà là grande marge de manœuvre), pas sur son déroulement qui ne relève, lui, que de vous (beaucoup) et d’elle (un peu), du moins dans un premier temps.
Quand on réfléchit sur soi, on est vite confronté à cette limite que si les nœuds qui entravent la progression ne sont pas forcément difficiles à défaire, ils se trouvent bien souvent juste sous notre nez, échappant ainsi à notre réflexion qui s’en va se perdre dans de lointaines problématiques. Et si tout semble se tenir correctement le soir seul dans sa chambre quand on repense à tout ça, tout s’effondre soudain le lendemain quand on se retrouve à discuter avec une fille qui, pour une raison ou pour une autre, plaît terriblement, et que l’on se sent alors fort dépourvu.
Pourquoi un tel décalage ? Parce que nous nous faisons trop confiance, ou plutôt, nous sommes trop naïfs quant à nos certitudes. Lorsque nous réfléchissons à nous-même, une partie de nos certitudes demeure inaccessible à toute volonté de remise en question parce qu’elles sont considérées (à tort) comme des réalités.
L’eau à la bouche (au sens propre)
Nous sommes samedi après-midi et le soleil caresse les rues que vous arpentez depuis près de 3 heures, en quête de votre futur nouveau vêtement, dont vous avez discuté récemment dans la section relooking du forum, quand votre attention se porte sur une devanture qui ne propose pourtant ni jolie veste ni belles chaussures. Néanmoins son contenu attise votre convoitise car devant vous s’étalent bien alignés et dorés à souhait des éclairs au chocolat, des tartelettes aux pommes, aux myrtilles… des flancs… et votre déjeuner paraît déjà bien loin. A cette simple vue vous salivez déjà. Ajoutez à cela que flotte dans l’air comme une odeur de pain chaud et voilà que votre estomac se met à remuer gentiment sous votre pull ajusté.
Si on prend un brin de recul que voit-on ? Vous êtes debout devant la vitrine d’une pâtisserie et vous entamez déjà un processus de digestion… Ici, tout ce que vous risquez, c’est d’entrer pour acheter un fraisier. L’illusion que vous alliez manger vous a poussé à vous y conformer
Transposons maintenant la situation à une interaction avec une fille qui vous attire particulièrement.
L’eau à la bouche (au sens figuré)
Ici point de description poussée de ce qui est susceptible de vous ouvrir l’appétit, votre imagination saura sans nul doute se charger de vous le faire visualiser précisément.
Il existe des tas d’hypothèses pouvant vous conduire à vous trouver en présence d’une fille qui vous plaît tout particulièrement et il serait vain de chercher à les énumérer. Mais il est certain que le point commun à chacune d’entre elles, c’est que vous subissez à chaque fois les conséquences de vos illusions, ce qui vous conduit tout droit, selon les cas : à l’inaction, voire à l’idéalisation de la fille en question ; et/ou à la case meilleur ami (confident etc.).
Pourquoi cela ? Parce que quelle que soit le contexte qui vous a amené à la côtoyer, vous réagissez mal à la situation : vous vous êtes retrouvé à lui parler, elle vous plaît, et vous vous dites que la phase « je suis seul dans la rue et je n’ose pas l’aborder, cette inconnue » est passée, et donc que le plus dur est fait. Le simple fait que vous soyez en train de lui parler ne peut vouloir dire qu’une seule chose : c’est votre jour ! Il ne reste plus qu’à bricoler rapidement un semblant de conversation et normalement quelque chose devrait se produire… D’ailleurs elle vous a demandé ce que vous faisiez comme études, preuve qu’elle s’intéresse à vous ! Vous vous imaginez déjà repartir avec elle tout à l’heure, l’abritant de la pluie sous votre veste… Vous en êtes maintenant à parler du dernier film vu au cinéma, et puis… Et puis rien. La discussion prend fin aussi naturellement qu’elle a démarré et vous avez une drôle d’impression, mélange de déception et d’incompréhension. L’illusion disparaît.
Mirage dangereux
Que s’est-il passé ? Vous étiez comme Dupond et Dupont, assoiffés, courant dans le désert en sous-vêtements prêts à plonger dans l’oasis qui s’étendait devant eux, et vous vous retrouvez le nez dans le sable, découvrant que ce n’était qu’un mirage. La faute à qui ? Certainement pas à elle, ni à personne d’autre qu’à vous-même et votre perception erronée de la réalité. La facilité serait de croire qu’il suffit d’apprendre tout un tas de techniques de séduction permettant de combler la partie « bricoler rapidement un semblant de conversation » pour enfin parvenir à ses fins. Ce serait faire l’économie de tout un travail de remise en question qui s’avère nécessaire car on ne peut réagir correctement à la réalité que lorsqu’on la perçoit pleinement et fidèlement.
« La réalité, c’est ce qui refuse de disparaître quand on a cessé d’y croire. »
La « technique », en séduction, n’intervient qu’une fois avoir pris conscience de la réalité telle qu’elle est, et prendre conscience de la réalité ne signifie pas inverser tout ce que l’on savait jusqu’alors. Ainsi les cours de séduction ne sont-ils pas uniquement l’exposé et la démonstration d’une méthode qui fonctionne, mais également la clef d’une nouvelle perception de vos relations avec les femmes.
Alors bien sûr on peut, au lieu d’apprendre à séduire, remettre sa vie amoureuse entre les mains du destin et tenter de devenir le meilleur ami du hasard, Dupont et Dupond finissent bien par percuter un palmier qui était lui bien réel. Libre à chacun d’abandonner toute ligne de conduite, toute exigence, toute estime de soi, pour se complaire dans le laisser-aller et l’opportunisme aveugle, mais ce n’est pas l’esprit que l’on cultive ici. Et le hasard n’a pas de meilleur ami.
QuinteFlush
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Bravo pour cet article (intelligent) de fond. La remise en question est toujours sous-entendue mais jamais abordée de front.
D’ailleurs, est-ce qu’une introspection peut apporter assez de recul sur soi pour voir apparaître ses illusions ?
La clé ne serait-elle pas de faire inévitablement appel à autrui ?
Poufouda :/
J’ai presque envie de dire, tout ça pour ça ? : )
Très bon article.
« La réalité, c’est ce qui refuse de disparaître quand on a cessé d’y croire. »
Philip K. Dick
bravo QuinteFlush, excellent article et tu vient de m’entrais que il y’a que dans ce site que en peut lire des article de qualité
Excellent article que voilà QuinteFlush. L’apprentissage de la séduction exige vraiment un gros travail de remise en question. Un grand merci à toi.