Harcèlement de rue VS drague de rue : un courrier des lecteurs nous rappelle qu’un bon coup de gueule de temps en temps, ça fait comprendre des choses
Bonjour Stéphane,
Nous nous sommes déjà vu à ta conférence avec Fréderic DELAVIER sur La réconciliation entre les hommes et les femmes et je voudrais revenir sur ton dernier Phone Coaching nommé : « Coup de gueule : arrêtez d’emm… les filles dans la rue ! »
Je t’écris en privé pour te dire que ton coup de gueule m’a remué énormément. Je me suis pris une claque dans la figure. Pas seulement parce que tes remarques étaient pertinentes mais parce que pendant les 50 minutes de ta vidéo, je me suis mis à la place de l’homme avec qui tu faisais ce phone coaching.
Harcèlement de rue VS drague de rue
En effet,je suis inscrit sur un forum de séduction où l’on enseigne comment draguer dans la rue. J’ai donc abordé beaucoup dans la rue pendant des sessions de drague. Je n’ai eu que des cafés mais pas de suite. Je pense avoir voulu pratiquer la drague de rue parce qu’étant donné le fait que j’ai 28 ans et que je n’ai jamais eu de relation de ma vie (juste un baiser avec une fille dans mon lieu de travail mais rien de plus) je voulais absolument coucher avec une fille.
Ta vidéo m’a fait comprendre que le mode de vie était le plus important pour se créer des opportunités. Et ça je l’avais oublié.
Après les sessions, je rentrais chez moi en me disant :
« Bordel, je n’ai pas abordé telle fille »
« J’ai pas eu tel nombre de numéro »
» Ça fait un an que je pratique et toujours rien »
etc.
Mais comme tu me l’as fait comprendre, il vaut mieux faire dans le Qualitatif plutôt que dans le Quantitatif. Peu importe, si je n’ai pas de relation amoureuse tout de suite car cela n’a aucune importance au final. Un être humain peut très supporter de ne pas avoir de relation pendant longtemps.
Aujourd’hui, j’ai décidé de me désabonner de ce forum ( je vais quand même remercier les gens du forum car j’ai quand même appris des choses), faire des activités qui me plaisent réellement et travailler mon intelligence sociale. Si j’aborde dans les lieux publique, ce sera que de manière occasionnelle. Je réalise à quel point, j’ai perdu du temps avec ses sessions et que j’aurais pu faire des choses plus passionnantes.
Je te remercie beaucoup pour cette claque qui a remis mes idées en place.
Je n’ai fait que regarder tes contenus gratuits mais peut-être serais-je un futur client. ;)
A la prochaine peut-être.
C.
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Difficile de jetter la pierre à Remy, tant l’illusion de la rue est tenace. Illusion entretenue comme un feu de camp par des « coachs » hypocrites et avides de rentrée d’argent faciles. Bootcamp à presque 1000€ par tête x 5 ou 6 personnes.. comment pourrait-on s’attendre à une quelconque nuance dans le propos ? ils disent que évidemment c’est ce qui marche le plus, qu’il y a des centaines de mecs qui font des rencontres de cette sorte..etc.
Le sommet de cette immoralité étant dernièrement, un « coaching » pour handicapés que j’avais vu sur le site d’un coach français connu. le gars prétendait qu’être en chaise roulante ne posait pas de problème pour séduire. Je me suis demandé comment ces mecs allaient le payer ? prime d’invalidité ? comme dirait lilipuce dans 1001 pattes : « un Monde sans pitié! ».
Cette illusion est entretenue par les idées (au moins naîves) suivantes :
– n’importe quel homme peut séduire n’importe quelle femme (si si)
– Les femmes adorent se faire aborder dans la rue et elles n’attendent que ca (ben voyons..)
– beaucoup de mecs n’osent pas y aller et du coup, il y a un énorme avantage à aborder une inconnue, ca demande de l’audace et du courage (pourtant ils continuent à faire du 5% de taux de réussite malgré ce « courage »).
– il y a des histoires de relations qui ont démarrées par une rencontre dans la rue (par une pirouette verbale, les rares relations qui démarrent à la rue deviennent la norme; bien entendu, il y aura aussi l’exemple de relation de 3 ans avec une « fille magnifique » rencontré par le coach dans la rue..)
– tout ce qui n’est pas en rapport avec l’approche /verbe /attitude / energie , ne rentre pas en compte; c’est à dire que dans un pays comme la France, les Française ne voit pas : la race, l’appretement, le status socio-professionnel, la taille..
Le harcélemement ou l’abordage de rue intensif et bien intentionné existe parce que ces coachs existent, c’est leur gagne pain. Aucun mec timide (ou pas) n’irai aborder une femme si on ne lui a pas fourrer ca dans la tête à grand coup de vraie-fausse logique car ils pronnent TOUS :
– la loi des grands nombres (l’un d’eux parle d’avoir abordé 50 filles en une journée..)
– le fait d’encaisser les refus et de ne pas les prendre de façon pesonnelle (elle n’est pas interessée pour l’unique raison que tu as « fais mal quelque chose », ah bon ? et la valeur la dedans ? « non mec on est tous pareil »).
– le fait d’insister : un refus poli est un « shit test pour voir si tu peux resister »; faut poursuivre la fille et se planter directement devant la elle, elle a toujours le choix de te contourner si elle n’est pas interessée (sympa le conseil, en passant va appliquer ca quand t’es un grand black / rebeu à une fille d’1m60 et tu verras qu’effectivement, elle n’attendait que ca).
Bref, je ne suis pas surpris qu’il y ait encore des mecs pour y croire. le mythe de la « belle rencontre » (en France) est, tant soit peu qu’il ait existé, est belle et bien fini. Les rares mecs qui continuent d’avoir du succès par ce biais sont ceux qui en aurait partout ailleurs : en général, des mecs beaux, qui ont l’air innofensif (tête de gendre) et bien entendu, blancs (d’ailleurs c’est ce qu’on voit sur Youtube).
Sinon j’ai quelques reserves sur certains points évoqués par Stèphane :
– « on rencontre les femmes qui nous plaisent dans les lieux qui nous plaisent » : pas forçemment. On peut être attiré par des femmes qui se trouvent dans un vernissage et ne pas aimer l’art contemporain. A l’inverse, on peut être un fan de musique classique et aller à des récitals qui se déroulent dans des églises, en général c’est 95% de gens agés.
– « le milieu professionnel pour faire plus de rencontres » : je ne sais pas si c’est pertinent de changer de lieu de travail pour rencontrer des femmes. Je ne sais pas si c’est possible non plus, j’ai un ami qui a fait des études en aeronautique et qui bosse sur les calculs d’amortissement de certains bidules, il est entouré exclusivement de grosses têtes matheuses et masculines. ce secteur d’activité, comme beaucoup d’autres, contient peu de femmes (à faible taux de F). Une reconversion vers un domaine plus féminin n’est pas possible pour quelqu’un qui a investit tant d’années d’études ou qui est passionné par ca.
Autre chose, on parle bien entendu de rencontrer des « amies de sorties » ou des connaissance dans le lieu de travail si ? pas de trouver une copine dedans, voir pire, relation d’un soir.. parce que là on ne serait plus dans les conseils années 2000 mais bien seventies ! je ne connais personne qui tente ca de nos jours, au delà du procés pour harcélement professionnel et des (nombreux) raggots à la machine à café, sortir avec une fille du boulot implique des complications post-rupture et aussi de mélanger vie privée et vie pro. J’ai un ami (pourtant externe, consultant) qui a tenté ca avec une jeune femme lors d’une formation, le lendemain (imaginez la rapidité du truc) pendant une réunion avec le boss, il lui a fait une allusion. Ca l’a refroidi à vie par rapport à ce genre d’approches (plus casse-cou qu’un abordage d’ailleurs).