Mo Gawdat, à la tête de Google X, nous propose sa définition du bonheur. A travers un extrait à froid, à plat, sans commentaire, sans argumentation, sans interlignes et sans sous-texte d’une sous-partie (- de 3 %) de mon séminaire « Get a life » (changez de vie), je te propose ma définition du bonheur.
Petit rappel : les « extraits de séminaires » sont des morceaux choisis, décontextualisés, pour l’exercice de mes contenus payants. Sur la chaîne YouTube « Hommes d’Influence », on rigole, on blablatte, c’est frivole ! Les VRAIS contenus, les VRAIS concepts, se trouvent en séminaires. « The game is to be sold » comme disait Snoop Doggy Dog quand j’étais au lycée !
Quelle est ta définition du bonheur ?
Get A Life
Aujourd’hui, par l’actualité, j’ai envie de vous lire, à plat, la première partie de mon séminaire Get a life, autrement dit, « Changez de vie ». Je ne suis pas particulièrement fervent des anglicismes, contrairement à ce que j’entends parfois, simplement c’est vrai que « Get a life » est un clin d’œil à ce que l’on disait sur les forums de développement personnel à une époque. A certains garçons un petit peu pressés de décupler leur potentiel de rencontre, leurs aînés disaient « get a life » d’abord, et tu verras les rencontres après. Ce qui était finalement un conseil assez sain.
Dans ce séminaire « Changez de vie », j’aborde la définition du bonheur dans la première partie, intitulée « les échecs comme des dettes« . D’abord je donne une définition du bonheur et ensuite j’aborde l’intérêt qu’à le système à nous plonger dans une léthargie du bonheur contrôlé.
Pourquoi cette référence au bonheur ?
C’est parce que je suis tombé, par le jeu des recommandations ciblées et circonstanciées de l’algorithme YouTube, sur la dernière conférence de Mo Gawdat. Alors si vous ne vivez pas, ne respirez pas, si vous ne transpirez pas les GAFA (c’est-à-dire les Géants d’Internet), si vous ne baignez pas dans cette exoplanète du Web, vous ignorez qui sont Matt Cutts, Mo Gawdat … Ce sont des pontes de chez Google. Mo Gawdat s’occupe d’un projet relativement secret, des projets relativement avancés qui s’appellent « Google X ». Ce monsieur, à l’issue d’un deuil familial et d’un certain nombre de seuils qu’il a affrontés avec succès, nous pond, traduit en 20 langues avant même sa sortie, un manuel du bonheur, qui est à la croisée des chemins entre la psychologie néo-orientale, de la psychanalyse, de l‘awareness gestaltienne , du mindfulness, de l’amor fati. En gros, c’est une espèce de chienlit positiviste qui part du postulat indémontré (comme tous les postulats) que l’enfant en bas-âge connaîtrait une espèce de bonheur pur et que le malheur ou l’insatisfaction viendrait d’un certain nombre de deltas, de décalages entre les attentes et les réalités. Donc en modifiant ses attentes et en adoptant une posture mindfulness, c’est-à-dire de pleine conscience de l’état présent, de la seconde. Tout cela avec un peu de relativité temporale einsteinienne, en prenant conscience du temps présent, en étant « aware« , en étant « mindful« , en se rappelant son état « enfant », on arriverait à s’octroyer plus de moments de béatitude, la « bonne attitude » comme dirait Sainclair dans son premier album.
De la part d’un cerveau aussi brillant que ce jeune ingénieur-entrepreneur moyen-oriental, arrivé aux Etats-Unis à la force du poignet jusqu’à la tête d’un GAFA, j’ai plusieurs remarques basées sur la première partie de mon séminaire sur le sujet pour que vous puissiez comparer ce qui vous semble le plus plausible, le plus fonctionnel. Tout cela en ayant quand même noté (travail de perspectives, travail de séquences causales), souvenez-vous Spinoza disait que l’intelligence c’est d’arriver à remettre les choses, les événements dans une séquence causale logique. Je trouve un petit peu fort de café de prôner le détachement, l’awareness et le mindfulness, après 40 années de labeur acharné 18 heures par jour, afin d’arriver à percer le plafond de verre. Il n’a pas gagné son poste de dirigeant de chez Google, de multimilliardaire, avec du mindfulness. Il l’a gagné, certes avec de l’intelligence, de la perspicacité, de la prise de risque et surtout en étant, ce qu’il admet lui-même, un énorme « control freak« . On ne surperforme dans une université, dans une industrie remplie de gens en moyenne surperformants, qu’en étant un monstre de contrôle, de précision et de charge de travail. Tout ceci me paraît éthiquement aussi indiscutable que, par exemple, des gens racistes chez eux qui prôneraient un antiracisme à l’extérieur.
Extrait du séminaire « Get A Life«
Voici, extrait de mon séminaire, à plat et décontextualisé, la première partie « des échecs comme des dettes », qui te permettra de comprendre ma définition du bonheur.
Les échecs comme des dettes
Vous n’êtes pas heureux. Tu n’es pas heureux, avoue ! Toi en train de faire des miettes de pain et de sandwich sur le clavier de ton ordinateur et de me regarder à t’en faire mal les yeux à 23h30 ! Pour différentes raisons : tu es célibataire, tu as des problèmes de couple ou de boulot … Tu n’es pas heureux, je le sais ! Mais, je ne suis pas heureux non plus.
Le bonheur n’arrive qu’à la conjonction de conditions qui sont à la fois objectives, subjectives et arbitraires :
- des conditions objectives, comme un accomplissement, un gain réel ou symbolique, une bonne nouvelle objective. Par exemple, recevoir une information qui nous manquait pour avancer.
- des conditions subjectives, comme par exemple faire quelque chose qui nous plaît ou recevoir un compliment d’une personne qui nous plaît. Liste bien évidemment, non exhaustive.
- des conditions arbitraires, c’est là que cela devient plus intéressant. Parce que quand on n’a que l’objectif et le subjectif, on n’est pas fondamentalement heureux. On est « satisfait’, du moins on n’est pas « insatisfait ». Mais cet état de bonheur c’est un rayon de soleil inattendu, un son dont la fréquence entre en vibration interne à un moment donné, la vue d’un cerisier depuis la fenêtre d’un train, c’est-à-dire, une porte vers le poétique, le charmant, le tendre.
Définition du bonheur
Quand on a compris que le bonheur est la réunion de conditions objectives, subjectives et arbitraires, il n’y a pas de bonheur, mais simplement l’évitement de l’insatisfaction. On comprend que ce qui préside à l’avènement du bonheur est aussi ce qui le dispose à se barrer aussitôt. Ce débat permanence versus impermanence, soulève des doutes sur la (ou les) définition du bonheur qui en est donné qui est : lever les inconforts. Le bonheur serait « lever les obstacles », c’est relativement durable, c’est permanent, c’est une constante. Or le bonheur c’est TOUT sauf une permanence. On sait bien qu’il n’attend que de se barrer. Le bonheur c’est variable, fugace.
Le désir c’est l’érection du bonheur
Le bonheur c’est tordu. On ne sait pas ce que l’on cherche exactement. Le bonheur n’est pas nouveau (voir déjà à l’époque, méditation transcendantale). D’où le besoin de l’objectiver pour en parler.
Décidons, postulons : postulons que notre objectivation va consister à associer ce bonheur fugace, impermanent etc, à un état physique. Vous allez me dire : est-ce que tu ne tires pas un peu sur la réalité ? Je vais répondre que Non. Le désir se manifeste bien par un état physique. Chez les hommes, par exemple, cela s’appelle l’érection, bander. Tu ne vois pas de problème à associer le désir masculin à un état physique. Par analogie, le bonheur correspond à l’état physique de vibrations. Le désir, c’est l’érection du bonheur. C’est la vibration.
Veut-on réellement que tu sois heureux ?
Pourquoi n’accède-t-on pas au sentiment physique du bonheur plus souvent ?
Parce que tout est fait pour que vous ayez le sentiment d’avoir raté votre vie. Le sentiment d’avoir raté sa vie à différents degrés, est devenu une dette psychologique par laquelle on vous tient. Au sens où, par laquelle vous allez rester calme. Exemple sur la base des conseils en management qui dit que l’on perd le pouvoir sur les gens que l’on félicite trop souvent. Poussé plus loin, ce constat donne ceci : ces gens qui ont l’impression, à tort ou à raison, d’avoir réussi, sont incontrôlables (cf. séminaire sociologique des classes dominantes = dérapage à répétitions). Il suffit de voir la presse people, les extraits vidéo comme par exemple le patron d’UBER tenant un discours extrêmement narcissique et arrogant à un de ses chauffeurs …
Avoir toujours peur de rater, aide à conserver l’état de servage nécessaire au fonctionnement social (cf. « 1984 ou le meilleur des mondes » : envoyez des Alphas sur l’île parfaite, 30 ans après ils se battent tous entre eux).
Se connecter à la vibration, c’est difficile et c’est passer par une phase de douleur, car celui qui n’a jamais mal nulle part est en fait celui qui n’est connecté à rien.
Comment crée-t-on cette dette ?
Dès lors, que faut-il rechercher ? La connexion ou la béatitude ? La première est une femme qui frémit, la seconde une femme qui s’offre.
A – Psychologie du concours = peu d’élus pour beaucoup d’appelés
B – Psychologie de la gamme = produits du commerce créés par gamme croissante et upgrade nécessaire, et quand vous avez finalement réussi à avoir le full option votre modèle est décrété « has been« .
C – Se projeter dans l’avenir = nécessité et aussi angoisse. Ne sachant pas l’avenir, il est toujours préférable d’avoir plus pour s’y préparer et cette accumulation du « plus » devient sans fin. Etre dans le présent, c’est savoir ce dont on a besoin pour jouir tout de suite et généralement c’est une liste finie.
D – Argument racial = les peuples de l’hémisphère Nord ne connaissent pas la jouissance individuelle du présent, ne prennent pas les mêmes drogues (cf. petite vidéo de Delavier). La seule façon des européens de se reconnecter au présent c’est de se connecter à plusieurs, d’où la passion pour le cinéma ou le spectacle, que l’on juge à l’aune de son succès publique. Succès = monde dans la salle = je me connecterai mieux au présent du rire ou des pleurs si je suis entouré de gens qui ressentent la même chose que moi (cf. unanimisme). Dernier argument racial : chez l’homme la permanence sans le sens ne dure qu’un temps, après vient le temps de la justification de ce que les magazines appellent « la quête de sens ». Cela n’existe pas en Asie. Au Japon, la cause est entendue depuis longtemps : l’Homme adulte salarié est corvéable à merci. Sans aller aussi loin, poussez la porte d’une bibliothèque à Paris, il y a un nombre incalculable d’étudiants chinois au travail, vous ne les verrez jamais en train de draguer, parler, fumer … C’est impensable, c’est un travail de fourmi comme l’aurait dit notre ancien premier ministre …
Voilà le tout petit extrait, à froid et sans commentaires de ce séminaire. Il contenait notamment ma définition du bonheur (objectif, subjectif et arbitraire). Je t’invite à écouter et partager celle de Mo Gawdat, à les comparer et à me donner le verdict de ton analyse en commentaire.
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