Doit-on changer de classe sociale pour faire de meilleures rencontres ?
François est un lecteur qui m’a contacté pour me parler des confidences de son ex et d’une amie. Elles plaignaient d’avoir peu ou pas assez de possibilités de rencontres. Aussi de ne pas rencontrer les bons. François, bienveillant, leur propose de fréquenter le Rotary, le Lion’s Club, la Chambre économique régionale et autres syndicats patronaux. Il me demande donc mon avis de psycho-sociologue sur les marqueurs sociaux. En outre, l’amie de son ex est un peu marquée socialement par son prénom, ses tatouages et son métier. Il dresse un tableau des avantages et inconvénients qu’auraient ces deux femmes à fréquenter des hommes susceptibles de représenter un panel d’opportunités plus larges. En résumé, doivent-elles changer de classe sociale ?
Je vais tout d’abord vous laisser le loisir de lire le courrier de François, puis je vous donnerai mon point de vue.
Quels lieux fréquenter pour faire d’intéressantes rencontres ?
Salut Stéphane,
Je sortais jusqu’à il y a un an avec une fille sublime (le sosie de Louise Bourgoin), nous nous sommes quittés en bons termes, couchons parfois ensemble (la chair est faible) et ils nous arrivent régulièrement d’échanger et de deviser sur différents sujets.
Or un soir, l’une de ses amies et elle se plaignaient de ne pas avoir beaucoup d’opportunités de rencontres. Toutes deux sont contre les sites de rencontre, mais veulent rencontrer un meilleur parti que ce que les boîtes de nuit peuvent offrir. Mon avis d’homme fut mis à contribution. Je leur donnais mon conseil pour trouver des opportunités de rencontre de meilleur standing. Je suggérais de fréquenter les clubs style Rotary, Lions, Chambre économique régionale ou syndicats patronaux. Si tu as de meilleures idées de lieux de rencontres, je pense que beaucoup de femmes seraient preneuses.
Les marqueurs sociaux sont-ils un frein pour évoluer socialement ?
Plusieurs petites précisions, mon ex porte un prénom standard (appelons-la Louise par commodité), elle n’est pas issue de milieux bourgeois, voir haute-bourgeoisie, mais m’assure les avoir fréquentés durant son adolescence, et exerce le métier d’esthéticienne. Très féminine, la vingtaine, elle n’est pourtant pas une bimbo, maquillé toujours légèrement et avec un appétit certain pour la littérature (parmi ses auteurs préférés, San Antonio, excuse du peu). Son amie, la vingtaine également, est très différente. Issue d’un milieu peu intellectuel (elle porte un prénom de pom-pom girl, style Christy), styliste « ongulaire », elle a l’intégralité d’un bras, du poignet au cou, tatoué. Son prénom et son physique sont un énorme handicap dans ce type de milieu. Peut-être une piste de réflexion pour un sujet (Le marqueur social des prénoms ?)
Est-il facile de changer de classe sociale ?
Connaissant peu ces milieux, je pouvais en revanche leur dire qu’il y aurait de fortes chances qu‘elles finissent en femmes-trophées, mais je suppose qu’elles seront assez intelligentes pour le deviner seules. Je ne suis pas certain qu’elles apprécieront cette « virée » dans ce monde de meilleur standing, pour différentes raisons. Ton analyse pourra probablement confirmer et même compléter :
- elles seront en concurrence avec les femmes déjà présentes dans ces milieux
- elles seront réduites au rang de femmes-trophées dans le meilleur des cas
- la plupart des hommes disponibles(célibataires, séparés ou divorcés) dans ces milieux sont dans la cinquantaine et j’imagine difficilement Louise présentant un homme ayant le même âge qu’eux à ses parents
Et voilà pour mon histoire, je te remercie du temps que tu as consacré à me lire. J’anticipe ton analyse, il ne s’agit pas de moi, comme tu l’as bien fait remarquer, pour séduire des femmes, il faut être de l’étage du dessus (mais il est vrai qu’un objectif pour moi est d’être un prochain Elon Musk) et te confirme l’efficacité de la méthode de drague à l’italienne.
François
Peut-on changer de classe sociale ?
Ami, amant ou Candaule ?
Premièrement, François, il est tout à fait anormal que ton « ex » évoque devant toi ses autres rencontres. D’ailleurs, si vous avez encore des rapports, ce n’est pas ton ex, c’est simplement que la nature de vos rapports a évolué. Il est encore plus anormal qu’elle le fasse sous la complainte. Dans un podcast, j’avais rencontré une escort, Lou. Elle expliquait que la plus grande faute d’intelligence sociale était d’évoquer, devant un client, ses rencontres avec d’autres clients. C’est de très mauvais ton et extrêmement désérotisant.
Le fait qu’elle sente la liberté suffisante pour évoquer devant toi et avec toi ses futures potentielles rencontres qui n’arrivent pas, fait de toi le Candaule, le cuck de l’affaire. Tu es doublement cuck parce qu’elle n’a pas à évoquer d’autres hommes devant toi, et en plus elle évoque d’autres hommes mieux que toi, qui n’existent pas encore. Et tu ne sembles pas t’en rendre compte.
Changer de milieu social : une idée utopique
Cette idée de changer de classe sociale me paraît farfelue, voire n’exister que dans ta tête.
La femme se plaint et évoque ses limites et les contraintes de l’existence. Ce que Sowell appelle les tragiques par opposition aux utopiques. L’utopique étant la capacité à s’abstraire ou à imaginer qu’on s’abstrait des contraintes. Le tragique étant ce talent de trouver sa liberté dans les contraintes. Lorsqu’elle se plaint, ce n’est pas forcément pour trouver une solution. En fait c’est pour ressentir le plaisir de se le rappeler. La femme geint pour geindre et que son compagnon geigne en assonance. En apportant une solution pratique, tu n’es pas en assonance mais en discordance avec elle.
On ne change pas de classe sociale comme on change de chaussettes
Un de mes articles les plus lus s’appelait « on ne déclare pas son amour comme on déclare ses impôts« . Dix ans après, j’ai envie de dire « on ne change pas de classe sociale comme on change de chaussettes ou de culotte. Changer de classe sociale est l’affaire d’une vie. Il suffit de puiser dans la mythologie. Virginie Girod a étudié la femme fatale sous l’empire romain. Son analyse montre qu’un anoblissement in vivo est un processus de toute une vie. Il ne suffit pas de décider qu’on le veut, en changeant de fréquentations ou de quartier. Il s’agit de se réécrire une histoire personnelle. Cela nécessite une ascendance, un contexte fertile en opportunités sociales, un réseau de connivences politiques, une qualité rhétorique.
Je ne dis pas que changer de classe sociale soit impossible. Je ne fais que répondre au courrier de François qui me semble gentil mais un tout petit peu abstrait et naïf. Ce n’est pas parce que tout est possible que tout est permis. Bref si la solution proposée à ta copine Louise et sa copine Chrystie est possible sur le papier mais à peu près interdite à 99,5% des gens. Changer de classe sociale est l’affaire d’une vie.
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La france est un pays de castes figé, qui se prend meritoratie (ascenseur social soi-disant possible) mais ou tout fonctionne par piston et copinage. 1/3 du PIB francais est redistribué pour acheter la paix sociale des mecontents (jeunes des cités entres autres)
Bien sur on a greffé l’ultra-liberalisme la-dessus, mais on ne change pas des strcctures sociales millenaires en un tour de cuiller a pot (lire todd etc)
C’est pour cela que je suis tres dubitatif sur les coachs en seduction qui importent des methodes validées aux US, ou la société est deja tres differente (pas de classes sociales, merite sur le fric et rien d’autre , ce qui manque un peu de classe il est vrai, bling-bling plus present etc)