A-t-on plus peur de tout perdre lorsque l’on a eu des parents riches Vs parents pauvres ? Pourquoi quelqu’un qui a gravit les échelons sociaux, est-il obnubilé par l’argent ? Quelle est donc la plus grande hantise de ceux qui ont réussi à changer de vie ?
Aujourd’hui, j’ai envie de rendre hommage à « TheChattounet » qui a gagné le prix du commentaire du mois ! Il est vrai que son commentaire sur la vidéo intitulée « De pauvre à riche sans passer par la case foot ? », était très pertinent.
En fait, il a souligné un oubli de ma part en écrivant : «les gens qui n’ont pas connu de privations ne peuvent pas comprendre l’obnubilation qu’ont les gens pour l’argent, quand ils en ont connu, s’élever de cette condition et ne plus jamais y retourner, voilà un des sens de la vie… ! »
Ils sont partis de rien : les self-made-(wo)men
Self-made : un concept dans l’esprit du temps
Ce commentaire de « TheChattounet », au-delà d’être parfaitement vrai sur le fond, est donc l’occasion de souligner quelque chose qui est dans le zeitgeist et qui me gave particulièrement. Zeitgeist signifie « l’esprit du temps ».
Il est dans l’esprit du temps de se déclarer self-made. Donald Trump serait un self-made-man, en occultant qu’il est parti avec 5 ou 50 millions d’actifs à son capital (je ne sais plus les sommes). Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook, serait une self-made-woman, sous prétexte que ses parents n’auraient été que des pharmaciens, juifs, dans l’état de New York.
L’aide des parents riches Vs parents pauvres
Tout le monde, apprécie finalement la pertinence, la force de caractère et l’intelligence, de sa réussite, de son propre parcours, en dépréciant par contraste, l’aide qu’il ou elle a reçu à la naissance. Cette aide est différente si l’on a des parents riches Vs parents pauvres. Celui qui s’est fait tout seul a travaillé dur pour réussir son ascension dans l’échelle sociale. Pour faire parti du club des riches. Un club comme « the Wing« , pourquoi pas ?
Par contre, une aide n’est pas uniquement le matelas économique. C’est aussi tout ce système cognitif, conatif, toute cette idiosyncrasie, ces réflexes, attitudes et bons conseils, que l’on se transmet en haut de l’échelle sociale. Tout cet apprentissage invisible. C’est ce qui se fait après la cloche de la fin de la journée à l’école et auquel le bas de l’échelle n’a pas accès. Tout se système pensant.
Reconnaître un vrai self-made d’un faux
En réalité, pour distinguer les fake, il y a une technique très simple : entendre la désinvolture avec laquelle les gens évoquent une éventuelle crise.
J’irai cultiver des tomates, pas grave !
Nous sommes dans un contexte où un certain nombre de crises peuvent se percuter l’une l’autre : financière, climatique, écologique, migratoire, politiques en tout genre. Donc il est de bon ton, de zeigeist, en fin de repas entre amis, d’avoir de ces conversations faussement démoralisantes.
Mais qu’est-ce qu’on fait si tout va mal ? On entend souvent dire, par exemple : c’est simple, j’irais retaper la maison de grand-papa en Auvergne ou dormir dans une caravane. Je vendrai les fruits de mon potager, j’ai appris il y a trois semaines à planter des tomates. Je trouverai un micro loyer, un micro salaire quelque part. Bref, je vivrai chichement. C’est très bobo, très gratuit et très facile !
Et si tout s’arrêtait demain ?
En fait, chaque fois que vous entendez ce discours, vous êtes en présence d’un fake. C‘est faux ! Une personne qui a connu le bas de l’échelle et qui en est sorti à la force du poignet. Sa plus grande hantise c’est l’idée d’y retourner.
En fait, il n’y a que trois catégories sociales : les pauvres, la classe moyenne et les riches. Les pauvres doivent travailler hors de leurs horaires normaux pour essayer subvenir à leurs besoins primaires. La classe moyenne n’a besoin que de travailler dans des horaires acceptables pour s’offrir du temps de loisir. Les riches n’ont pas besoin de travailler, puisque leur argent travaille pour eux.
La plus grande hantise viscérale de celui qui a eu des parents riches Vs parents pauvres, de celui qui a connu la difficulté, qui s’est usé pour arriver à peine à couvrir ses besoins vitaux, il cauchemarde régulièrement (plus d’une fois par an) de ce que serait sa vie si tout devait s’arrêter et s’il devait repartir dans le péri-urbain d’une petite ville de province à subir son emploi-du-temps, les transports en commun, ses fréquentations, les gens qu’il est forcé de côtoyer par rapport au loyer ou l’achat qu’il peut se permettre.
Lorsque quelqu’un se montre relativement amusé et élusif, par rapport à l’hypothèse de vivre chichement, vous pouvez vous dire qu’il ne l’a jamais vécu. C’est virtuel. Il n’a aucune idée de ce que cela fait. Il ou elle n’est indubitablement pas un self-made-man (ou woman). Même s’il n’a pas eu des parents riches Vs parents pauvres.
Ce n’est ni de la sociologie, ni de la psychologie. C’est de la vie. De l’expérience. Cela parlera à qui ça parlera. Vous y picorerez bien un petit quelque chose comme disait Montherlant !
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