Stéphane,
Voilà un petit résumé de l’histoire qui m’arrive avec une jeune ukrainienne de 21 ans. J’en ai 24.
Je l’ai rencontrée en France, un été, il y a 2 ans. Mes parents hébergeaient une de ses amies lors d’un échange scolaire avec ma sœur. Elle avait 18 ans à l’époque mais maîtrisait déjà très bien le Français. Nous nous voyons quelques jours et nous nous embrassons. Avant son départ, à l’aéroport, elle me propose de venir chez elle pour me « faire visiter sa ville ». Elle sait que je dois aller à l’étranger quelques jours plus tard, pour un mois. Je lui dis que je vais y réfléchir.
Je pars donc et nous restons en contact par mail. Elle me relance beaucoup, prend des nouvelles, me demande des photos… A mon retour, en septembre, je décide d’aller la voir quelques jours. Nous nous voyons une petite semaine chez ses parents et couchons ensemble (c’est sa première fois). Vers la fin de mon séjour, elle projette de venir me voir en France, après les fêtes, soit 4 mois plus tard. Nous restons en contact mais je comprends qu’elle ne viendra pas : au début, elle me parle de son visa, qu’elle se renseigne. Puis petit à petit elle n’en parle plus. J’ai envie que ce soit elle qui vienne. Ne la voyant rien proposer, je me fait distant et décide de couper les ponts en lui disant que nos chemins se recroiseront peut être. Plus de nouvelles pendant une petite année.
Jusqu’à il y a quelques mois, où elle m’ajoute sur facebook. Sans message. J’accepte l’invitation et lui lance un petit coucou, qu’elle me relance. Rien de plus. Quelques mois plus tard, elle m’envoie un petit message pour mon anniversaire, via facebook, auquel je réponds. S’en suit une série de messages, prise de nouvelles, jeu … Le jour de l’an approche, je lui dis que je n’ai pas envie de rester en France pour le fêter et que je ne sais pas encore ce que je vais faire. Elle m’annonce qu’elle sera à Prague (pour 3 jours) avec une amie pour le jour de l’an et que si je peux passer, nous pouvons nous voir a ce moment là. L’idée me plaît, je lui dis que je vais y réfléchir. Je me renseigne et décide d’y aller avec des amis.
Plusieurs concours de circonstances font que nous ne nous voyons que 2 fois à Prague, à chaque fois elle est avec son amie. Moins de 1 heure. Je comprends plus tard qu’elle voulait vraiment me voir, seule, mais que cela est de ma faute si cela ne c’est pas fait (je suis arrivé (involontairement) en retard à chaque rdv. Lors du dernier rdv, j’avais 40 minutes de retard (amende dans le train), je ne peux pas l’appeler. Elle a décidé de rentré à son hôtel (j’aurais fait la même chose à sa place) sans même que je lui explique mon retard. Le lendemain, elle rentre chez elle, en Ukraine. Quelques jours après mon retour en France, nous nous expliquons au téléphone, suite à sa demande. Je lui raconte ce qu’il s’est passé. Elle propose que l’on se voit encore. Suite à une longue série de mails et de coup de fil, nous nous voyons à Kiev, 2 mois plus tard, pendant 3 jours. La plus grosse partie de mon séjour se fait au lit. Nous sortons un peu, prenons des photos, discutons. Elle est bien avec moi (moi aussi d’ailleurs). Le séjour passe très vite. Je rentre chez moi.
Depuis nous restons en contact par mail et par téléphone. Je repars à étranger tout l’été, pour quatre mois. Je ne pense pas que l’on se voit avant mon départ. Emplois du temps chargés de chaque coté (elle travaille les week-ends). L’université lui prend beaucoup de temps. Elle a aussi un travail a côté. De ce que je sais, elle a des horaires de fou du genre université 8h00/16h00 puis boulot (prof d’anglais) 17h00/21h00. Elle a un appartement en ville et ne vit plus chez ses parents. De ce que j’ai compris, il n’est pas facile pour elle de bouger à l’étranger (Visa…).
Je ne sais pas ce que je veux avec elle, je sais seulement qu’elle me plaît, que nous sommes bien ensemble. Mais je ne me voit pas aller la voir chez elle tout le temps. Je n’ai pas envie de ressembler à tous ces (pauvres) hommes que j’ai rencontré durant l’aller à Kiev, qui vont voir une fille là-bas, trouvée sur des sites de rencontre. Et puis j’ai des projets. Vivre en Ukraine n’en fait pas partie. J’envisage d’entretenir le contact, de la voir de temps en temps et d’attendre que ma situation et que la sienne prennent une direction avant de prendre une décision avec elle. Je finis ma formation dans moins d’un an et prévois de voyager quelques mois (petit tour du monde) avant de commencer mon travail.
Voilà, j’ai fait le plus condensé possible, j’espère que c’est assez clair et assez détaillé. Dis-moi ce que tu en penses. C’est toujours bien d’avoir un avis extérieur. Sachant que : je crois que cette fille me plaît, mais je reste méfiant (elle est ukrainienne). Cela dit, plusieurs choses m’ont surpris. Elle se rappelle de beaucoup de choses, même un an et demi après.
Mes questions à l’heure actuelle sont : Comment faire pour connaître son secret agenda ? Je ne crois pas aux relations à distance : comment gérer la situation ?
Merci.
Marc-Antoine
Bonjour Marc-Antoine,
Une fois n’est pas coutume, commençons par un compliment, ou plutôt deux :
- tu prends conseil
- tu le fais avant d’avoir la corde au cou
C’est assez rare pour être souligné, tant les demandes de phone coaching émanent généralement de garçons plongés dans des situations dont Dieu lui-même ne pourrait pas les sortir (il n’a pas réponse à tout). Je vais donc tenter de t’aider à y voir clair dans ta relation à distance, ce qui ne pourra se faire qu’à une condition : que ce type de relation puisse exister. Ce que l’expérience, jusqu’à présent, tend plutôt à invalider. Un beau paradoxe en guise d’introduction : ma prof de français, Mme Potron, aurait été fière de moi.
Le concept même d’une relation suivie est justement d’être suivie. Et un bon 2000 kilomètres entre deux personnes n’aident pas. De même qu’une différence de langue, de culture, et de PIB (pour ne pas dire de pouvoir d’achat). Alors je sais bien qu’on nous a rabâché, pendant des années, qu’il suffisait d’acheter un Nokia pour se connecter à d’autres people, mais hélas ils ont oublié le mode d’emploi : j’ai tenté par deux fois la relation à distance, deux échecs complets, soldés par un beau retour à la case départ. Evidemment, tu récupères, en même temps que ta liberté, la casquette du salaud, comme après toute relation. Hé oui, le plus de vingt ans l’auront sans doute remarqué : quoi que vous fassiez, à la fin, vous vous ramassez toujours tous les torts. Mais reprenons depuis le début.
Fly me to the moon
Au départ, si j’ai bien compris, il n’y a qu’un petit baiser. D’une fille de 18 ans, qui plus est. Autrement dit, rien du tout. Quel que soit le pays, les hommes pensent qu’échanger leurs microbes du bout de la langue avec un être du sexe féminin créait immédiatement un lien, comme s’ils lui avaient tatoué les gencives au fer rouge. La pire des sornettes : une fille peut embrasser, au cours de la même soirée, autant de garçons que ceux-ci peuvent avaler de canettes de bière. Autrement dit, beaucoup. Les choses sérieuses ne commencent jamais au baiser. Parfois même, ne commencent-elles jamais, et j’ai bien l’impression que c’est ce qui s’est passé.
Toujours si j’ai bien compris, il semblerait qu’elle ait disparu après que vous ayez couché ensemble, une année entière. Alors je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais de deux choses l’une : c’était soit sacrement gore, soit sacrement ennuyeux… Après s’être ouverte (au sens littéral) à un homme, une femme a normalement envie de réveiller les zones les plus assoupies de son anatomie. Rarement de disparaître pendant un an. Et c’est qui a fini par se passer, après des mois aussi longs que vos échanges divers sur facebook. Comme disait l’autre : tout arrive, même ce qu’on désire.
Je passe volontairement l’épisode des rendez-vous manqués, faute de pouvoir avec certitude discerner le coupable, entre toi et tes retards, et elle qui ne sort pas sans son chaperon. Je le passe avec d’autant moins de scrupules que l’important est ailleurs. Où ça ? Mais en toi (comme d’habitude, penseront les lecteurs de qualité).
And let me play, among the stars
“Je ne sais pas ce que je veux avec elle”
Le problème, c’est que ne pas savoir ce que l’on veut avec une femme, c’est piloter une formule 1 sur le circuit de Monaco avec les yeux fermés, en espérant que les rails aient la bonne idée de s’arranger pour t’éviter. Pour sûr, il existe des paris plus… sûrs. Comme disaient nos pères et nos grands-pères à l’époque du service militaire : si tu ne sais pas ce que tu veux faire, l’armée le saura pour toi. Et je ne sais pas toi, mais avant de laisser une ukrainienne de 20 ans gérer ma relation amoureuse, avec tout ce que cela peut comporter d’états émotionnels plus ou moins douloureux, je réfléchirais quand même à deux fois. Et, après avoir bien réfléchi, je me ferais la réflexion suivante.
Float like a butterfly
La meilleure façon que tu aies de gérer cette relation, est également la seule façon que tu aies de gérer cette relation. Je veux dire par là, en ne faisant rien. La meilleure façon de te retrouver utilisé comme un vieux passeport déchiré, à l’instar de ces pauvres types qui partent chercher l’amour en russie, c’est de lui laisser entendre que tu as réfléchis à un futur dans lequel elle pourrait tenir une place. A la lecture de ta lettre, la chose la plus claire de toutes, c’est que tu ne dois strictement rien à cette fille.
Or mon sixième sens me siffle à l’oreille, et ce depuis plusieurs minutes, le mot reconnaissance. Comme d’habitude, je vais répèter deux fois ce qui est important : tu ne lui dois rien. Et quant au plaisir des sens, rien n’indique qu’elle n’en ait pas reçu son dû, alors vide ta conscience de tout ce qui pourrait la rendre un peu lourde, et adopte l’attitude que je vais résumer de façon claire et peu subtile :
- Une relation à distance reste toujours une quasi inconnue,
- il faut être con pour attendre quelque chose d’une inconnue…
- … et encore plus pour faire des projets avec elle.
Un coupable commençant d’abord par être présumé innocent, je ne vois aucune raison de l’évincer de ta vie ; d’ailleurs, tu n’en as même pas envie. Contente toi d’alterner la présence et l’absence, de la solliciter et de l’oublier, inconstant et incohérent comme les filles peuvent l’être. Les hommes heureux prennent la séduction au sérieux, mais ce type de relation avec une certaine légèreté.
Stéphane
Pour soumettre votre question : spikeseduction@gmail.com
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Bonjour
voici un film qui devrait vous intéresser
https://www.youtube.com/watch?v=BA00RsYiQwc
Etant fortement impliqué dans ce type de problématique, Mon point de vue, est assez simple sur le sujet.
Pour qu’une femme russe tombe durablement amoureuse d’un homme surtout s’il est étranger, il faut qu’elle soit convaincue,
du’en toute circonstance, elle pourra compter sur son compagnon. Je pense que c’est le critère essentiel, avec bien sur une place pour
la vie de famille, le calme, et une grosse touche de romantisme. Il est vrai que les français passent pour radin et le femmes russes
pour capricieuses, En apprenant à se connaitre ces points peuvent s’applanir, s’il y a la confiance, et la fidélité.
Ilsne sont que l’expression de cultures différentes
F.MIRAMONT
CEO
European-brides
http://www.european-brides.fr
stéphane,
je n’ai jamais lu autant de bêtises sur les femmes… Piloter en formule 1, des rails, éviter… cette jeune femme qui après avoir eu un premier rapport ne lui parle pas pendant un an… Et alors, tu ne t’es pas posé la question de savoir si elle était satisfaite de sa première fois. On l’est rarement, tous et toutes… Ensuite, alterner les absences et les présences, est le meilleur moyen de souffrir pour les deux protagonistes. Donc, mauvais conseil… En fait, ne leur donne pas de conseil… Tu es un danger. Si Marc antoine ne sait pas ce qu’il veut, c’est pas grave, ça peut arriver à tout le monde, mais qu’il lui en parle… Si ça se trouve elle a les mêmes attentes. Il est jeune, plus tard ça lui servira…
Ce texte est bourré de préjugés et de clichés sur les ukrainiennes. C’est décevant.
Texte très juste, à la fois sur le fond et la forme.
petit détail, mais qui a son importance, à mon sens : facebook.
Voici ma théorie :
Facebook est un royaume féminin : celui des discussions pour les discussions, et des ragots, voire, de la « peoplisation » du quidam. Accepter de communiquer là dessus avec une « cible » potentielle, ou une fille avec qui on a flirté c’est se faire embourber, c’est un peu, à l’image du précédent exemple, se faire inviter à une soirée où elle est la star, c’est entrer dans son cadre et lui servir de cour : résultat nul et c’est logique.
Vive les préjugés sur les gens de l’Est ! :-)
Patrick