Récit de rencontre : comme deux lacs tranquilles, S02E06



Saison 2, épisode 6

Le cortex est la couche externe du cerveau, sous les lobes frontaux, épaisse de quelques millimètres, où se prennent la plupart de nos décisions. Un individu dont l’enfance a été émaillée de traumatismes à de multiples reprises présente une déficience de croissance du cortex pouvant aller jusqu’à 20 ou 30% ; une forme de handicap à l’origine de réactions inappropriées aux stimuli. Un simple contact physique, s’il n’est pas anticipé, peut alors prendre revêtir l’aspect d’une menace et donner lieu à une brusque réaction de repli, voire de défense. Inversement, un geste hardi se verra généralement gratifié d’audace en retour.

Avec son obsession à embrumer perpétuellement ses réponses dans une approximation fangeuse, j’ignorais presque tout du passé de Vanessa, sinon que son père l’avait élevée à la Russe, c’est à dire sans l’élever, et que sa mère entretenait à son égard un rapport non dénué de défiance. A moins que ce ne soit le contraire. Ce qui est certain en revanche, c’est que son cortex avait dû subir des choses pas très claires pendant sa croissance pour se complaire dans les déphasages les plus totaux.

Biberonné aux valeurs de la courtisanerie, j’ai longtemps cru à la nécessité d’une connexion intellectuelle soutenue avant d’ouvrir les vannes à la gloutonnerie lubrique ; ou l’impératif du comprendre avant le prendre. Et pourtant, me voilà encore pris au piège du plaisir de la dépendance consentie dans le corps étranger de cette femme étrangère, à laquelle décidément je ne comprenais strictement rien, elle qui ignorait tout de moi et de mes six derniers mois, et qui pénétrée avec hargne et ardeur comme une traînée semblait en demander toujours plus. Je repensais – souvenir instantané, façon polaroïd – à ce jour sur la route où, à près de 200 kilomètres à l’heure décapoté, elle me disait qu’elle serait déçue si j’ôtais le pied de l’accélérateur, et je m’enfournais plus fort dans son vagin étroit et spongieux. 

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Saison 2 : immondizia

Saison 1 : le vent se lève

Stéphane

Crédit photo : Giuseppe Mastromatteo


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6 commentaires

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  • J’aime bien…on sent que « ça » peut aller plus loin, plus de rythmes, mais j’aime
    La suite ?

  • Le style est lourd et pompeux comme d’habitude, métaphores à outrance.
    Le lyrisme et la poésie c’est beau, encore faut-il savoir l’utiliser avec parcimonie…

  • Tu as aimé l’école à peu près autant que moi, dirait-on… Le chapitre 3 s’intitulant « Délicatesse », ça fera un peu de finesse dans un monde de brutes. ^^

  • Le verbe est beau, j’attends la suite avec appétit. Et en attendant je m’en vais ouvrir celui d’une amie qui raffole des mots, en lui offrant les tiens.

    Ce n’est certes pas très compassionnel de contempler le malheur d’autrui, d’ailleurs j’aimerais n’y lire que pure fiction. Malheureusement la vie se montre souvent bien plus savoureuse que la plus fertile des imaginations.

    J’attends patiemment la suite.