Suite de la première partie de la saga (lire la séduction pour les nuls, préambule).
Lundi : la vie se compose de ceux qui ont le savoir faire, de ceux qui font savoir… et de ceux qui ne font pas
« Il est des ruptures comme du saumon : c’est souvent cuit à l’unilatéral » (Stéphane)
7h34, mon portable-réveil sonne, de sa détestable mélodie 14 au doux nom d’« inondation ». Je me lève sans faire de bruit du canapé de mon ex et de son copain. Je cherche rapidement de quoi me faire un thé, je tombe sur un piètre sachet acre et détestable (je me demande bien pourquoi ma mère et ma tante étaient tellement persuadées que j’avais perdu la femme de ma vie lorsqu’elle m’a quitté), puis je quitte les lieux sans demander mon reste, en laissant un petit mot sur la table basse, les remerciant et expliquant que je partais à la recherche d’un serrurier.
J’ai ruminé toute la nuit mon serment de changer de vie. Il me faut un coup de main, c’est clair. Je sens un lien obscur entre ma manière d’aborder la vie, ma confiance en moi, mon énergie et ma (non-)capacité à séduire. On va voir un peu comment les autres traitent la question. Un petit coup de fil à Hamid me mettra sur la voie. A chaque fois qu’on discute, il amène toujours la conversation sur les filles. Enfin, lorsqu’il parle. Elles semblent constituer le centre de toutes ses préoccupations. Je vais aller le voir, il sait y faire.
« De l’origine du concept de terrasse »
Me voici à notre rendez-vous. Un déjeuner en terrasse, aujourd’hui que le beau temps est revenu, c’est idéal. Hamid m’a toujours semblé un peu timide. Par le fait, même prendre la parole dans un groupe d’amis a toujours semblé être une corvée pour lui. Mais en tête-à-tête, il s’exprime un peu plus. Tandis que nous discutons de tout et de rien, son regard, fixant de manière seulement à moitié saine les jeunes filles passant – ou étant installées – à proximité de notre table, me semble bien lourd. Trop insistant. Il me paraît évident que les demoiselles d’à côté font semblant de ne pas le remarquer. Mais que tout le monde le voit. A force de passer toute sa vie en spectateur n’intervenant jamais, il semble avoir fini par se croire transparent. J’étais vaguement mal à l’aise.
En se levant pour partir, un fille d’une autre table lui esquisse un regard, avec sur les lèvres ce que l’on peut décrypter comme une sorte d’amusement.
– T’as vu ça ?!
– Quoi ?
– Comment j’avais la cote avec elle, là !
Non, on pouvait dire que je ne l’avais pas « vu », en effet.
– Chuis trop content.
– Et pourquoi n’as-tu pas été lui parler ?
– Ca ne s’est pas présenté, là, mais je l’avais comme je voulais, c’était évident ! Ah, ça m’excite, ce genre de truc. Les filles, c’est vraiment ce qu’il y a de plus intéressant sur terre.
Soudain m’est apparue la probable origine du mot terrasse : ces endroits ont été inventées pour faire souffrir les hommes, terrassés par la peur d’aborder. Ce qui était évident, en tout cas, c’était que je n’avais pas encore trouvé la piste vers ce que je cherchais. En regardant les femmes avec moins d’insistance et en leur parlant plus, j’avais le sentiment que ça aurait mieux marché. A défaut d’apprendre à draguer avec un timide, demain, j’appellerai plutôt Michel. Ca a toujours été un passionné de la relation humaine, comme d’autres le sont des timbres ou du tuning. Il m’aiguillera sans l’ombre d’un doute. Demain sera une bonne journée.
A suivre, chapitre II (mardi) : « Gentil, c’est pas une vie »
Matt
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Pour l’avoir souvent entendu , il faut croire qu’ils ne veulent jamais…