La timidité fonctionne sur un unique ressort. Dès lors que vous l'aurez identifié, il vous sera facile de l'annihiler

Avant de vous parler de timidité, je dois vous dire que je me suis toujours intéressé à la séduction. J’aurais pu dire aux rapports humains, mais mon attention était dirigée avant tout vers là où ça pêchait, c’est-à-dire avec les filles.

Né suffisamment tard pour bénéficier de l’essor d’internet dès mes 14 ans, mes premières interrogations sur les femmes ont vite trouvé des réponses sur des sites internet bien connus et dont l’heure de gloire a passé (FTS).

Un adolescent souffrant de timidité mais qui voulait aimer les femmes

Ce que je n’avais pas compris alors – car depuis je suis passé par toutes les étapes d’apprentissage imaginables – que voici en bonus au passage:

Les 7 étapes de l’aspirant qui voulait être partout comme un poisson dans l’eau

  1. Boulimie d’information
  2. Désir d’un fil conducteur simple
  3. Appétit modéré et diversifié sur des domaines extérieurs à la pure séduction (lecture, culture, vêtements…)
  4. Rejet en bloc de l’intellectualisation et choix d’un principe de vie, d’un « fil rouge » et oublie de la séduction en général
  5. Re-Curiosité sur le sujet (atténuée) et informations glanées çà et là
  6. Réelle introspection [enfin!]
  7. Compréhension des ressorts de mon comportement depuis que j’ai 14 ans

Ce que je n’avais pas compris donc à 14 ans, c’était le ressort sous-jacent à ma recherche frénétique d’informations. Si j’avais pu l’identifier alors, je me serais économiser au moins 7 années de labeur et de recherche, car j’ai 22 ans bien tassés aujourd’hui. Et cela fait environ 2 mois que j’ai vraiment compris, d’expérience, l’origine de mon manque de succès avec les femmes.

S’attaquer à la « séduction », c’était un peu comme, je sais pas, porter une casquette pour cacher une calvitie – bien qu’on ne puisse pas faire grand chose à une calvitie – ou, disons… s’attaquer aux 10% visibles de l’iceberg.

Car la séduction est naturelle, mais uniquement pour quelqu’un qui n’est plus « dérangé » par des peurs/sentiments involontaires et irrationnels (pléonasme) concernant sa vie en société.

Autrement dit, le manque d’aisance provient toujours de la présence d’une perturbation d’ordre émotionnelle, il en est de même pour la timidité.

Maintenant, il faut savoir qu’une émotion, ne vit jamais par elle-même, mais par procuration, cette procuration se fait toujours par le biais d’une croyance, d’un concept auquel on est poussé à souscrire par cette émotion même, à un moment ou à un autre de sa vie:

Tout le monde ressent de la peur, la manière dont elle est canalisée, par quel concept, fait toute la différence. (C’est d’ailleurs d’après moi tout l’objet d’une éducation réussie, orienter ces émotions de manière à pouvoir fonctionner dans le monde, un peu comme on change le cours naturel d’une rivière. Mais c’est un autre sujet).

Etre prudent quant au choix d’une carrière est sensé, en revanche, avoir peur d’un(e) inconnu(e) à la piscine, qui fait des longueurs à côté de vous, est dysfonctionnel.

La question qui valait un million

Quel est donc ce concept, à côté duquel on passe, évident, sous notre nez depuis le début? Au départ de mon introspection (étape 7, vous vous souvenez?) j’avais pensé, comme Freud, que c’était le sexe.

Bah oui, le désir de l’intimité, de la relation charnelle, qui nous menait par le bout du nez. Quand bien même cela est vrai, dans une certaine mesure, j’ai ensuite découvert que si le sexe revêtait une importance si grande dans ma vie, ce n’était que parce que je le concevais comme le moyen ultime d’échapper à la solitude. Car quand on est avec une femme, on ne peut, du moins physiquement, être au plus près de quelqu’un, on est même plus que très « près ». Enfin, je comprenais que c’était avant tout la peur d’être seul qui motivait cette recherche du rapport amoureux, moyen perçu comme ultime de fuir sa solitude.

Et pendant quelques temps, cette solution semblait satisfaisante. Elle expliquait pourquoi les filles se mettent en relation parfois avec n’importe qui, en relation « à tout prix », pourvu qu’elles ne soient pas seules à la maison. Elle explique aussi la recherche frénétique, « à tout prix » des hommes du sexe, et les 1300 messages quotidiens qu’ils envoient sur Tinder ou HelloCupid.

Mais, après quelques semaines, je sentais qu’il y avait quelque chose de plus. Rebelote, introspection, et nouvelle découverte. Je découvrais que si j’avais peur d’être seul, c’était uniquement parce que la solitude rendait impossible d’être aimé. Car voilà le fin mot de l’histoire (en tout cas du paragraphe), je désirais être aimé par-dessus tout. La solitude n’est que la condition dans laquelle être aimé est absolument impossible, car qui peut vous montrer qu’il vous aime, quand vous êtes seul (mis à par vous-même, dernière personne au monde dont le timide pense à se faire aimer)?

De bonnes résolutions début mai

J’ai considéré d’autres hypothèses, mais rien ne fait plus sens que cette dernière, tirée, puisée de mon expérience directe. Cette idée à elle seule rassemble toutes les émotions du timide. Car il n’y a timidité qu’à partir du moment où il y’a désir d’être aimé.

Cet homme-là :

  • Cherche la validation d’autrui pour les quelques grains d’amour qu’il pense qu’elle contient.
  • Il a peur d’être renvoyé à sa solitude (peur du rejet, peur de parler, peur de téléphoner) car il sait qu’il est impossible d’être aimé quand il est seul.
  • Il regarde du porno pour compenser son désir d’intimité et fuir la solitude dans laquelle il se sent sans amour.
  • Il se case avec la première femme qui veut bien de lui, et la quitte pour la prochaine qui lui en donne l’opportunité, trop accro qu’il est au moindre signe d’appréciation
  • Il se justifie à lui même de manipuler les autres pour les forcer à l’aimer, et inversement, il est facilement manipulable car prêt à tout pour un signe d’intérêt (c’est-à-dire d’appréciation, c’est-à-dire d’un peu d’amour)
  • Il peut être homosexuel sur les bords s’il a trop peur des femmes et que les hommes deviennent sa seule option possible pour obtenir un peu d’intimité

Paradoxalement, c’est cette peur même qui entretient son état: la peur du rejet l’empêche de parler librement, d’entrer librement en contact avec les gens, et parce qu’être rejeté se traduit chez lui par un risque important (une grosse baffe émotionnelle dans la gueule genre « personne ne m’aime », « je serai toujours seul », ou encore le fameux « je suis une merde »), il rechigne à mettre ses émotions sur le tapis. Risque de souffrance permanent qui lui-même l’empêche de vivre le cœur léger en société. Incapacité à vivre avec le monde qui le renvoie par défaut à sa solitude. Et la boucle est bouclée.

Solitude et besoin d’être aimé

Le degré de solitude d’un homme est donc proportionnel absolument au degré de son désir d’être aimé (autrement dit à sa peur d’être seul ou de ne pas être aimé).

Inutile de préciser que le timide est forcément profondément égoïste. Il n’a pas les moyens d’être autrement car ce désir/peur, d’être aimé, omniprésent quand il est en société, l’amène à chercher à « prendre de l’amour » partout où il peut, et de partir comme un voleur quand il a obtenu ce qu’il voulait, trop conscient de sa chance et du risque encouru à rester plus longtemps. Un homme libre, débarrassé de sa timidité, par contraste, n’a plus rien à gagner à être en société que partager ce qu’il est/a/fait. C’est cette générosité, désintéressement, à l’opposé du timide, qui est à l’origine de son succès. Le timide, n’ayant jamais ressenti cette liberté en société, éprouve souvent du mépris pour ceux qui donnent, sa seule défense pour ne pas avoir à faire face à son incapacité à être généreux. Il pense en général que donner, c’est pour les faibles. En vérité, c’est lui qui est trop faible pour donner.

+ / +

Plus vous voulez qu’on vous aime, plus toute interaction représente un risque important (risque qui n’existe d’ailleurs de dans la tête d’un timide) de ne pas être aimé. Et en situation de risque, la tendance est de la jouer secure. Le timide est donc par définition asexué puisque peu ou pas capable de prendre des risques. Risque qu’il est d’ailleurs souvent le seul à qualifier comme tel, les autres trouvant ce qu’il considère comme risqué tout à fait normal.

La formule est donc (en rouge, comme à l’école):

Tout dysfonctionnement relationnel est fonction du désir d’être aimé

En guise de conclusion.

Drôle que je me sente prêt à écrire cet article au moment quasi exact où le programme Terrassez votre timidité© sort dans les bacs et ré-ouvre. (Stéphane ne m’a pas suggéré l’idée j’vous promets, j’écris cet article bénévolement)

Je ne l’ai pas testé moi-même, car je terrasse ma timidité à ma manière, mais j’ai une grande confiance en Stéphane et je vous invite à regarder les témoignages, et ne pas louper l’opportunité de vous débarrasser de l’une des limitations les plus importantes que l’on puisse subir en ce moment, à notre époque.

Dans une vie où être en contact avec les gens a tant d’importance, et où les conditions de vie sont suffisamment élevées pour garantir à beaucoup de vivre assez confortablement, il est naturel de se concentrer sur les autres choses que l’on peut améliorer. La timidité est sans doute l’une de ces choses les plus importantes, et dont les conséquences se font sentir dans la plus grande variété de situations, puisque la timidité (la plus profonde) touche à toutes les situations ayant une composante sociale.

C’est le bon moment pour s’en débarrasser.

Axel

 Pensée bonus pour les lecteurs attentifs:

Dernière réflexion avant de nous quitter. Qui m’est venue en rentrant sous le pluie tout à l’heure L’un des problèmes du timide est le degré de résistance qu’il oppose, par peur, à l’élan spontané naturel qui le pousse à interagir avec autrui. Il dépense tellement d’énergie à refréner cet élan qu’il ne lui reste plus beaucoup d’énergie (voire, plus du tout) pour échanger avec qui que ce soit. L’énergie qu’il peut donc obtenir du ping-pong social (je te donnes de l’énergie, tu m’en revois un peu plus, je t’en renvois encore un peu plus etc.) est donc sévèrement limité par le peu d’énergie disponible au partage, d’entrée de jeu.

L’une des caractéristiques du timide est donc aussi la procrastination. Plus il faut de temps à quelqu’un pour appeler son assurance, réserver une place de théâtre, ou aller changer son encre au magasin d’à côté, plus il a de chances d’être timide.

D’un point de vue introspectif, vous pouvez vous évaluer vous-même en regardant quel coût énergétique vous êtes près à payer avant de vous résoudre à agir (autrement dit: à quel point de souffrance vous atteignez avant que l’inaction ne soit plus une option souhaitable, car trop coûteuse).

Sur ce, je vous souhaite un bon week-end, ou une bonne semaine, en fonction de la date de publication de cet article. Et souvenez-vous:

La timidité, c’est toujours le bon moment pour s’en débarrasser ;)


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33 commentaires

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  • (Suite) Quelque part, le timide a une haute opinion de lui-même qu’il ne supporte pas de ne pas retrouver dans le regard des autres. Il est donc immature. Il agit comme un enfant qui recherche la validation parentale, sauf qu’il la recherche de tout le monde et qu’il a peur de ne pas l’obtenir. Qu’il sache que sa valeur est inférieure à ce qu’il croit, ou qu’il ai peur qu’elle ne soit pas reconnue, le résultat est le même. Il fuit.
    Il arrive ainsi qu’il sache ou sente que quelqu’un s’ intéresse à lui et cela lui fait d’autant plus peur. Se laisser approcher c’est se mettre en position d’être blessé, jugé, rejeté, non plus sur des apparences mais sur la réalité de sa personne.

    Le timide peut donc rejeter pour ne pas être rejeté. Il devance ainsi tout rejet et s’ enferme lui-même dans une solitude qui épargne sa fierté. Le problème c’est que son besoin pathologique de validation narcissique l’écartèle entre sa peur et son besoin des autres. C’est ce qui explique qu’il puisse devenir misanthrope.

    Pour se libérer, il doit apprendre à accepter d’être imparfait, d’être parfois apprécié, parfois rejeté, pour lui-même, sans louvoyer, manipuler, séduire ou mentir. Il doit également apprendre à agir sans recul, à ne plus être spectateur de ses interactions sociales pour en devenir pleinement acteur. Mais surtout, il doit accepter de ne pas vivre dans un parcours sécurisé pour enfant. Il doit prendre des coups pour grandir. Car souvent sa solitude, installée depuis l’enfance, fait qu’il manque d’expérience sociale, de vécu. Il ne prends donc pas la mesure de sa personnalité. Il ne se connait pas et il ne connaît pas les autres. C’est ppur cela que le rejet lui échappe et qu’il le dramatise. Il le prend personnellement comme une offense à sa valeur. Il se dit que si une personne ne l’aime pas, alors personne ne l’aimera. Ce qui est faux bien sûr.

    Cette méconnaissance des autres l’amène à chercher sa validation auprès des mauvaises personnes , qui n’ont rien à gagner à le valider puisque lui-même ne leur apporte pas de validation…

    Le timide doit comprendre qu’affection et validation sont deux choses différentes.

  • En fait, le timide a un fonctionnement psychotique. Il n’agit et ne réagit pas en temps réel, spontanément. Il filtre tout en permanence. Il construit un récit dans sa tête, accumule les doutes, les questions, les incertitudes jusqu’à produire son propre malaise. Il réagit à cette agitation mentale au lieu de réagir à la réalité. C’est cette agitation mentale qui le rend sourd et aveugle même aux signes d’intérêts les plus évidents. Le timide est aussi paranoïaque car il postule des intentions aux autres. C’est aussi pour cela qu’il ne soutient pas le regard des autres. Il pense qu’il va subir un jugement inquisiteur, un rejet. Il peut manquer de confiance en lui ou de confiance dans la capacité des autres à reconnaître sa valeur. Quoi qu’il en soit, le timide a peur du jugement des autres. Peut-être parce qu’il n’accepte pas la possibilité d’être rejeté ou qu’il croit devoir être aimé de tout un chacun… comme si il souffrait d’un problème narcissique.

  • Top top article.

    C’est amusant car on retrouve pas mal de concepts développés dans le programme Terrassez votre timidité.

    Ceci dit, il t’a fallu 7 ans pour finalement te rendre compte, pour comprendre (dans son sens premier, prendre avec soi) quelques ressorts de la timidité. Du coup, commandez le programme me semble être un fameux gain de temps ET intelligent (une des formes de l’intelligence consistant notamment à reconnaître les compétences de certaines personnes dans certaines matières, compétences qu’il est difficile, voir impossible d’acquérir seul compte tenu de son expérience et dès lors, à suivre les conseils de ces personnes, y compris quand ça fait mal).

    Bref, merci de nous avoir fait partager tes réflexions!

  • A lier avec les concepts d’estime de soi (lié à la personnalité et au parental ? si délétère le besoin d’être aimé est fort) de confiance en soi (l’expérience le sens de sa valeur)…

  • Quelque chose me choque en lisant les commentaires récents: pourquoi donc mentionner de quelconques « coachs » en séduction et sites « concurrents »? L’équipe de spikeseduction ne cautionne pas 1/4 de ce qui y est dit.
    Pourquoi donc venir nous pomper l’air, ICI, où jamais personne n’a écrit qu’un timide devait devenir un stakhanov de la drague de rue en importunant de lourdeur la moindre passante, pour réussir à choper Heidi Klum? Cette dernière phrase n’est-elle pas suffisamment paradoxale pour comprendre l’absurdité de la démarche?
    Je ne sais pas pourquoi je m’évertue à argumenter, si la tonne d’articles gratuits mis à disposition n’a pas réussi à faire comprendre l’état d’esprit du site à certains, c’est que la lecture n’est pas leur point fort et que je perds mon temps.

    Merci pour l’article Axel.

  • une certaines reserve est necessaire en societe, il faut pas avoir peur d’autrui mais garder une distance, se mefier des gens. on vit quand meme dans une societe de tarés. je trouve normal qu’on ait une mefiance vis-a-vis des etrangers.
    surtout que les grandes villes deviennent des melting pots de culture incroyables

    vous croyez que tous les gens que vous croisez dans la rue ou en boite de nuit dans les grandes villes vous veulent du bien ?
    maintenant que je ressors beaucoup et rencontre beaucoup de gens (contact tres facile) je suis tres decu par les gens en general
    ecoutez les reflexions des nanas en boite , c’est pas triste ! si les gens savaient ce qu’on raconte d’eux ce serait bagarre a n’en plus finir.
    bien les gens comme ca (a mon avis c’est de la sagesse) vont etre classes comme timide car le modele dominant = hypersociable, hypersuperficiel etc

    par ailleurs etre genereux (meme totalement desinteresse, meme des tous petits gestes) dans notre societe tu passes pour un faible , c’est un fait
    si c’est desinteresse tu passes pour un c*
    j’ai quelques belles anecdotes a ce sujet

    avec les filles il vaut mieux un peu de timidité aussi car aussi non vous risquez d’allumer pleins de nanas, vous faire harceler par apres par des filles qui vous interessent pas (et les femmes qui se prennent une veste sont bien pire que les mecs). une femme que vous abordez elle s’imagine que vous etes interessé

  • J’ai trouvé le pb de cet article : il parle d’un des symptômes de la timidité et non de la cause.

    On est timide donc on veut être aimé, parce que justement la timidité nous mène fatalement à la solitude et la frustration. La cause de la timidité c’est tout simplement une flopée d’habitudes à la con prises dans le passé, un traumatisme quel qu’il soit, ou une éducation de merde, avec une mère qui se prend pour une personne avec des couilles, ou dit plus subtilement, une mère qui se prend pour le père.

    Pour en sortir, il faut adopter toute une série de nouvelles actions et habitudes, en plus de travailler l’aspect psychologique, c a d les croyances notamment.

    Et je ne parle pas du biologique, puisque tout timide, je l’ai découvert récemment, a un dérèglement biologique.

  • Sois rassuré Axel, je faisais référence à ce que font la plupart des « coachs » :
    Lancer des timides maladifs, seuls dans la rue, à quémander les numéros de téléphones de filles choisies au hasard. On peut voir comment ça se passe dans des reportages de NRJ12.
    Je me demande comment ils se sentent après un week-end à se prendre 50 râteaux. Enfin non, c’est facilement imaginable.

    J’ai envie de dire : si t’es pas foutu de charmer la boulangère de ton quartier pour avoir un pain au chocolat gratuit à l’heure de la fermeture, ne vas pas faire le kamikaze dans la rue.

  • « je vois qu’on donne conseil à un timide de prendre de la distance avec une femme »

    Rassure moi, tu ne fais pas référence à l’article ci-dessus en écrivant ça?

  • Ha Yohann, content de voir que je suis pas le seul à avoir des doutes au sujet de cet article.

    Axel, je suis très certainement passé -comme beaucoup- dans une phase de surcompensation. Mais c’est ce qui m’a aidé et permis de « guérir ». On devient pas l’homme que l’on veut devenir facilement ou en lisant des forums internet.
    Mais c’était pas mon propos.

    Je me suis demandé quel est le vrai problème des clients de spikeseduction (Ou des client Coach-séduction en général) en lisant que la plupart n’osent pas entrer dans le café où ils ont RDV, qu’ils n’osent pas serrer une main, qu’ils transportent des bouteilles d’eau d’1 L en séminaires (sic) etc etc

    J’en vois trois possibles :
    La timidité qui bloque toute relation sociale.
    Le manque technique/pratique des processus sociaux.
    Le manque de qualités humaines (humour, beauté, personnalité attractive, vie remplies…)

    Ces trois problèmes se gèrent de manière totalement différentes et indépendante…
    C’est même assez surprenant que ce n’est que « maintenant » qu’une personne de la « profession » s’intéresse à ce sujet tandis que la plupart des « coachs » demandent à leurs clients de demander des numéros de téléphones à des femmes prise au hasard en disant « oauip, j’ai que 5 minutes là…mais… »

    Je n’ai pas envie de troller ou d’emberlificoter Axel, car au contraire, c’est intelligent et intéressant de s’attaquer au problème de la timidité (Plus que de vendre des PDF pour savoir comment envoyer un SMS, c’est si compliqué…)
    Pour autant, quand je vois qu’on donne conseil à un timide de prendre de la distance avec une femme (devenir HardToGet)ou de « prizer » je sais par mon expérience que ce sera totalement improductif dans le cas du timide. Bien qu’évidemment, ça reste des conseils extrêmement utile pour le type qui colle une fille qui vient de lui adresser la parole.

  • Excellent Francisco, tu as pris le temps d’exprimer, en disant des choses 100% vrai, en faisant la part des choses, le très grand doute que j’ai également eu à la lecture de l’article.

  • J’ai pris une claque en lisant cet article – non, je ne suis pas maso ;) – car ça fait longtemps que je n’avais pas lu un texte qui analyse aussi finement un trait de caractère avec autant de sincérité. L’auteur est-il d’ailleurs un ancien timide ? Il me semble que oui d’après ce qu’il dit.
    Je me suis reconnu dans pas mal de points mais pas tous, cela dit je suis complètement d’accord avec ce qui est écrit en rouge : la timidité vient d’un problème de construction sociale. Mes hypothèses : soit parce que les parents n’ont pas su transmettre le bon « décodeur social », soit parce que la personne n’a pas les bons outils au départ pour comprendre comment fonctionne le monde.
    Il est bon de réfléchir sur soi à travers son fonctionnement avec travers les autres .. Merci Stéphane et Axel pour cet article ! :)

  • @Stéphane : « La plupart des hommes n’aiment pas le concept de féminité (F). Ils désirent les femmes, ce qui est tout différent. »

    Dans le mot « plupart » on sent une certaine vision de l’homme moderne, un homme pas à la hauteur et doté d’un nombre incalculables de défauts quand il s’agit d’interaction avec les femmes. Le terrain donne raison à ce constat, sauf que si on admet que l’homme a changé il faut aussi clamer haut et fort que la femme et le concept de la Féminité ont également changé.

    Et si justement les hommes n’aiment plus F à cause de ce changement ? pour moi la vraie féminité est simple, naturelle, souriante, bienveillante.. pas un boss de dernier niveau de Metal Slug qui t’envoie en game over à la moindre erreur.

  • Il n’y a pas de mal de désirer les femmes, le pb est l’état de frustration liée à la timidité qui fait que finalement le timide a tout à prendre, et rien à donner, par la médiation de ce désir trop présent.

    Quand on a passé sa période Super Miso, le pb n’est pas une question de ne pas assez aimer les femmes. Non, il y a autre chose… comme par exemple, le fait de ne vraiment pas quoi savoir lui dire, à cette bombe.

  • Je suis un ancien timide maladif, passé au stade du connard arrogant, égocentrique, égoïste et agressif qui finalement a pu en guérir presque totalement. Pourtant bien placé pour comprendre ce phénomène, j’ai du mal à comprendre cet article mais aussi la vision de la timidité made in spikesed…

    La première caractéristique du timide, celle qui est la plus marquante, se retrouvant chez TOUS les timides, c’est la difficulté à regarder une personne dans les yeux, à soutenir un regard. C’est aussi la plus représentative et celle qui permet le plus facilement et simplement de comprendre d’où vient le problème : créer un lien social avec un inconnu ou dans une situation inconnue. Et pourtant vous n’en parlez pas. C’est le premier truc que le timide doit corriger et qui change énormément de chose pour lui.

    Si vous n’avez jamais noté que Mike Tyson souffre d’une grande timidité, c’est que vous n’y comprenez rien.
    Regardez une de ses interviews. C’est frappant.

    On va me dire : « T’es fou, t’as vu comment il pouvait littéralement tuer du regard ses adversaires ». Oui, c’est vrai. Justement, la timidité est une phénomène très complexe qui s’exprime de plusieurs façons mais surtout qui est extrêmement variable d’une situation à une autre.
    Ainsi, un timide ne l’est pas du tout devant ses amis proches. Un timide ne l’est plus dans certains domaines/activités, il ne l’est plus par moment, être très timide avec un membre de sa famille, alors que pas du tout avec un autre, etc etc.

    Ça me fait penser aux documentaires de NRJ12 sur les timides, avec de beaux exemples de cas sociaux…
    Désolé, mais le mec petit, moche et peu intéressant qui est « intimidé » par les jolies femmes ne souffre pas de timidité.

    La timidité, la vraie, a un aspect pathologique/phobique. Le timide -reprenons ce cas d’espèce- c’est le type qui se sait beau, intéressant, qu’il plait à cette fille mais qu’il ne PEUT PAS aller vers elle. Il s’agit d’un blocage totalement incohérent, irrationnel. Dans le cas contraire, non, c’est pas de la timidité mais juste une peur raisonnée et raisonnable.
    C’est pour cette raison que le timide (le vrai), avec une femme, ne le restera que pendant un ou deux RDVs.

    Quant au besoin de validation, besoin d’être aimé…Le besoin de validation, c’est justement ce qui aide le timide. Le timide a besoin d’être rassuré, validé pour agir en toute quiétude.
    C’est aussi la raison pour laquelle on ne ressent pas le vertige en avion.
    C’est surtout une des raisons pour lesquelles pas mal de timides sont devenus des coachs en séduction, c’est cette validation avec les femmes qui ont pu les aider dans tous les autres domaines.

    Le type qui a des problèmes pour être bien dans sa peau, dans ses vêtements, avec les autres, avec les femmes, avec la boulangère doit se demander si la timidité est bien la cause de ses problèmes relationnels ou si elle n’en est que la conséquence.
    La différence est de taille…on peut ainsi avoir un sujet avec le même comportement mais une manière de le traiter totalement différente.

  • « Aujourd’hui, peu de gens aiment suffisamment les femmes pour aller leur parler naturellement »

    La plupart des hommes n’aiment pas le concept de féminité (F). Ils désirent les femmes, ce qui est tout différent. Exact Axel.

  • Albert, tu fais un saut inductif en pensant que pour 1) vivre en groupe il est nécessaire 2) de vouloir être aimé. D’après mon expérience c’est exactement le contraire, les plus sociables sont ceux qui AIMENT le plus, pas ceux qui veulent le plus être aimé.

    Aujourd’hui, peu de gens aiment suffisamment les femmes pour aller leur parler naturellement. Et beaucoup veulent en être aimé, et n’osent pas ou « pas bien ».

  • @Albert : +1

    je dirais même que c’est le sentiment le plus partagé dans le monde!

    Peut-on simplement imaginer quelqu’un qui agirait avec un total désintérêt ? qui serait totalement indifférent à l’avis des gens y compris les plus proches ?

  • @Axel: Après quelques réflexions, j’ai du mal à faire la part des choses: l’homme étant un animal fait pour vivre en groupe, n’est ce pas normal de vouloir obtenir un minimum l’attention des autres?

    Autrement dit, un homme peut-il vivre sans avoir besoin d’être aimé?

  • Axel, le pb n’est pas que je trouve cela risqué, c’est sûr. Ton article étudie surtout un des ressorts de la timidité. Il y a autre chose.

  • Encore un excellent article, merci beaucoup Axel.

     » Le degré de solitude d’un homme est donc proportionnel absolument au degré de son désir d’être aimé  »

    J’ai eu l’impression à ce moment-là d’assister à un séminaire ;)

  • @KindOfTrue: L’enfant sans amour, ça n’est pas le bad boy, c’est Alain Soral, qui a arpenté les rues pendants des années, recherchant désespérément ce qui lui manquait effectivement.

    @Yohann: On est sexué quand on est capable de prendre des risques. Si tu ne réponds pas aux appels de phares d’une femme parce que tu trouves ça risqué…

    @Thibaut: Merci ;)

  • Et le cas où le mec a la trouille de faire son move quand la nana lui fait des appels de phare ? C’est probablement un stade plus avancée, et C’est mon cas, qui n’est pas une question de désir d’être aimé. J’ai personnellement pris un certain nombre de risques depuis la fin de TVT, je suis très sexué et au final il y a ce blocage, comme si c’était plutôt une question de s’assumer tel que l’on est vraiment.

    Je crois que l’étape suivante à ce que dit l’article, serait le fait de s’entourer de personnes à qui on veut ressembler, ces gens qui vont alors contribuer au réveil du « true self » du future ex timide.

  • Comme cela a déjà été dit dans un commentaire d’un autre article (j’adresse mes félicitations à l’auteur dudit commentaire qui se reconnaîtra), il n’y a beaucoup moins de vrais timides que l’on ne le croit ou voit:

    La plupart des timides sont des personnes qui savent qu’a priori, ils ne sont pas à la hauteur ou qu’ils ont une valeur trop faible pour faire ce qu’ils ont envie de faire (s’adresser à la foule, parler à quelqu’un).

    Les véritables timides sont qui ont toutes les chances pour réussir mais qui bloquent, ceux dont le seul et unique problème est le fait d’ouvrir sa bouche au bon moment.

  • Un bon article qui témoigne avant tout de la force d’introspection de l’auteur, cependant, j’ai quelques questions ^^

    A- si le timide est avide à ce point d’amour, comment expliquer qu’il y ait eu (de tête) 7 filles qui sont intéressées par moi et qui m’ont signifié ca de façon clair : eye contact explicite, sms « énorme pensée », ouverture de discussion durant le cours de sport sur le logo de mon entreprise sur mon t-shirt (hey, j’aurais pas pu l’inventer ca) .. sans que je me jette sur elles en demandant leurs numéros de téléphone et ce qu’elles comptaient faire dans les 15 prochaines années ??! Quand j’y repense, ces filles ne sont ni moches ni désespérées, elles ont des qualités certaines, sauf qu’elles n’ont pas susciter suffisamment d’intérêt (physique) chez moi (on peut appeler ca fantasme, illusion, type de femme..le résultat est identique).

    B- si le besoin d’être aimé est associé à la timidité et au syndrome « nice guy », comment expliquer le fait qu’un général de petite taille, au chapeau bizarre et au talent militaire inégalé depuis Alexandre le Grand, un homme capable de fédérer pas seulement des peuples mais des nations, puisse avoir un si grand besoin d’être aimé par la femme qu’il convoite qu’il lui envoie quotidiennement une à deux lettres sans qu’elle lui réponde et pire, en sachant qu’elle le trompe et qu’elle lit certaines de ces lettres à ses amis pour les amuser ??!

    C- Logiquement, le besoin d’etre aimé doit prédominer chez les enfants qui ont eu une enfance sans amour. Là encore, ce n’est jamais ce qu’on constate (exemple typique: le Bad boy).

  • Super article Axel ! Ce que j’aime beaucoup c’est qu’on sent dans chacun de tes articles que tes réflexions sont celles d’un moment de maturité dans ton cheminement. Je retiens ta formule clé et je vais essayer de m’en nourrir comme grille d’analyse. ;)

  • C’est un très bel article. Tu as touché plusieurs fois des traits de ma personnalité !

    Un peu hors sujet, mais, ôtes moi d’un doute, c’est bien toi le petit blond (qui maintenant a le même âge que moi) qui s’était fait relooké avec une killeur veste ? (Vu au début où je découvrais Spike Sed, il y a de nombreuses années…)

  • Je commence par adresser mes félicitations à Axel pour cet article. L’histoire de son approche de la séduction reprend des travers que nous pouvons emprunter à certains moments dans une démarche de développement personnel.
    J’aime également beaucoup l’image du ressort.
    Merci pour cet article.

  • Merci pour cet article Axel, on ressent toute la compréhension et surtout, l’expérience (certaines choses ne se conçoivent d’ailleurs que par elle) derrière tes propos!