Mon avis sur « La sociologie du dragueur » (Alain Soral)



Cette petite critique de sociologie du dragueur date de mai 2006. Je tiens néanmoins à préciser que, bien des années plus tard, je tiens toujours ce livre en (très) haute estime, au point de penser que, en dépit du titre râté, très rares sont les oeuvres à avoir tapé aussi juste sur les rapports homme-femme et la féminisation. C’est aussi l’un des rares livres que j’ai relus plus de cinq fois en y redécouvrant toujours des subtilités nouvelles.

Stéphane

Avec ce titre, Alain Soral voulait opposer le sérieux du mot sociologie à la misère du mot dragueur. Ce faisant, il s’est surtout coupé d’une partie du public, mais d’une part le bonhomme n’est pas commerçant et ne ratisse pas au hasard, et d’autre part -comme disait Nietzsche – celui qui se fait des ennemis gagne dans le même temps des amis (et souvent des meilleurs).

Conséquence ce livre est en passe – si ce n’est déjà fait – de devenir culte (déjà réédité 5 fois, sorti en poche), et c’est bien mérité.

Pourquoi La sociologie du dragueur est livre culte

  1. Parce que le sujet est bien plus vaste que la drague. A vrai dire il n’y a même aucune technique de drague dans ce livre. A vrai dire le sous-titre est beaucoup plus instructif que le titre : c’est avant tout un livre sur l’amour et la femme
  2. Parce que le sujet (l’amour, donc, pour ceux qui suivent) est amplement analysé, disséqué et pénétré, comme rarement. Vous y comprendrez notamment pourquoi et comment l’oedipe de l’Homme et de la Femme diffèrent.
  3. Parce que son argumentation est de qualité : solide, virile. Comme une science digne de ce nom, l’argumentation de la Sociologie du dragueur produit de la cohérence (les enchaînements respectent des règles de logique) et de la fonctionnalité (ça marche, c’est vrai)
  4. Parce que c’est à double niveau de lecture : toute l’intelligence est dans les bas de page. Et il y en a beaucoup.
  5. Parce que c’est écrit d’une encre qui sent la sueur et les larmes
  6. Parce que ça donne envie de lire*, ce qui est la première qualité d’un livre

Stéphane

* Et à ce sujet, la bibliographe figurant à la fin est d’anthologie. Qui a lu tout ça devient illico mon idole.


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18 commentaires

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  • Ce qui est drôle dans tous ces commentaires, c’est que la plupart d’entre-eux sont des critiques en vers Soral et ne concerne pas directement le bouquin. J’ai lu ce livre il y a longtemps mais je m’en souviens encore assez bien:
    – Enorme intro sur les philosophes et les livres en général. L’anecdote sur Kant est juste génial! L’auteur explique la difficulté d’écrire un livre sur le sujet.
    – Analyse assez cohérente du féminisme au travers d’une lecture marxiste
    – L’explication oedipienne du dragueur est assez limitée. Je ne la trouve pas très sérieuse… Du Freudisme à 2 francs pour essayer de rendre le livre un peu plus sérieux. L’analyse de la drague comme pathologie me semble plus cohérente.
    – Le livre est peu universitaire dans sa forme et donc facile à lire. N’en déplaise au mauvaise langue, il y a de la sociologie même dans la drague. C’est un livre de sociologie, je confirme. Il y a un panel représentatif de femmes et de dragueurs.
    – Il y a de la misogynie dans le texte, c’est vrai.
    – C’est aussi vrai qu’on a parfois l’impression qu’il y a une partie autobiographique qui enlève un peu de sérieux à l’analyse.
    – La partie sur la technique de drague est juste incroyable, d’ailleurs c’est souvent pour ça qu’on s’intéresse au livre au départ.

    Voilà ce qui me revenait de mémoire au sujet du bouquin. Pour conclure je dirais quand même qu’il FAUT LIRE CE LIVRE à qui veut apprendre à draguer. C’est vrai que parfois les idées générales qui circulent au sujet de cette discipline sont fausses et il est très utiles d’apprendre les erreurs à ne pas faire.

    Dernier conseil:

    Si vous n’êtes pas un grand amateur de livres, regardez le film du livre « Confession d’un dragueur » visionable sur Rutube. Ensuite sortez le soir même, appliquez ce que vous avez vu dans le film et comme par enchantement….. CA MARCHE! Essayez je vous assure!

    Sinon bonne lecture, et n’oublions pas, si on aime draguer c’est parce qu’on aime les femmes. On les aime toutes!

  • « Sociologie du dragueur »: le titre est trompeur. Soral juxtapose deux termes à priori contradictoires; « sociologie » pour le coté sérieux et « drague » pour le coté trivial. mais il ne sagit pas vraiment d’un ouvrage de sociologie classique tel qu’on pourrait le trouver dans une bibliothèque universitaire; ce n’est pas un ouvrage académique mais plutôt un essai qui lorgne d’avantage du coté de la psychanalyse et du pamphlet.

    Ce n’est pas non plus un manuel du dragueur. D’ailleurs, l’auteur précise bien dans son ouvrage que la drague de n’apprend pas dans les livres; que c’est une science de l’action qui s’acquière p

  • Alain soral est très pertinent il suffit de lire son livre pour s’en rendre compte

  • bonjour

    « sociologie du dragueur » n’est pas (comme tout bon livre) fait pour tout le monde, évidemment, on préfère les récit un peu (beaucoup) romancé, voir même exagerer, de dragueur au suer pouvoir de « the game », alain soral montre dans ce livre le côté qui plaît moins, le côté dur, douloureux de la vie d’un dragueur…Il est pour moi un livre intelligent, réalite, dont on ressens le vecu de l’auteur, chacun a son droit à la critique, cela dit, elle est toujours plus légitime a quelqu’un d’expert dans le sujet, mon avis n’est pas celui d’un expert (des femmes ou de l’amour) je donne un avis UNIQUEMENT personnel en disant que ce livre est à lire.

  • « Sociologie du dragueur » est le « Mein Kampf » de la drague. En lisant ce livre, on comprend tres vite que Soral est un homosexuel refoule, ce qu’il avoue d’ailleurs lui-meme a demi-mot. Sa nevrose infantile se transforme alors en haine de la terre entiere mais surtout en haine des femmes qui doivent expier les crimes commis par sa mechante maman. Soral a indeniablement quelques bonnes idees de ci de la, mais le tout est si caricatural qu’il est impossible de le prendre au serieux. En gros le but du livre est de demontrer par a+b que: 1) les femmes n’ont pas de cerveau contrairement a l’homme et 2) si tu ne les consideres pas toutes comme des salopes et n’agis pas en consequence alors tu es une sous-merde.

    Un titre trompeur donc, puisque qu’en fait de sociologie du dragueur, il s’agit, curieusement, d’un veritable requisitoire contre la femme que nous livre Soral. Lisez plutot The Game de Neil Strauss, vous en apprendrez bien plus sur la sociologie du dragueur.

  • Croyez vous que soit une bonne idée d’offrir ce bouquin mon incorrigible conjoint cheri, incondittionnel de la drague?
    ou je donne le baton en faisant en lui offrant?!

  • Soso peut dire des choses intéressantes, mais son obsession du complot judéo-maçonnique, son national-bolchevisme exarcerbé, et sa haine de l’Amérique dépravée et cupide, en font un bon vieux facho bouffi par un ego surdimensionné, qui le pousse à s’allier à des clowns comme Gouasmi, pour avoir sa petite minute de gloire, à la TV !

  • Je pense que tous les gens qui critiquent Soral devraient déja commencer par lire ses livres au lieu de se limiter à ses interventions TV. Et pour Mouss, qui nous dit qu’Alain n’a aucune formation en sciences sociales, je lui rappelle à son bon souvenir qu’il fut élève de Castoriadis à l’EHESS (excusez du peu…). Par ailleurs, le fait qu’il ai attendu presque la quarantaine pour oser parler des relations hommes/femmes est à mon sens gage d’authenticité et de véracité, en comparaison de tous ces tartuffes post-fac qui semblent déjà revenus de tout ! Comme on dit, il a roulé sa bosse avant d’oser l’ouvrir, certains devraient suivre son exemple….

  • je suis desolé mais ce livre doit changer de titre.ce n’est pas concevable qu’on utilise les sciences sociales pour des banalités romanesques.je suis desolé pour l’auteur mais je pense que lorsque Auguste Comte employais le theme sociologie en 1838 se n’etait pour qu’il soit employé ansi 2 siecles apres.

  • Je réagis par rapport au com de Mouss : T’as surement pas lu « Voyage au bout de la nuit » de Celine, toi…

  • Je n’ai pas encore lu ce livre mais je n’apporte pas beaucoup de crédits à un bouquin écrit par un « intellectuel » se disant marxiste et qui appartient au front national. Ses prises de positions concernant les mouvements féministes et gays font froid dans le dos. On peut clairement penser qu’il manipule le discours intellectuel pour légitimer des thèses extrémistes. Ce mec est insupportable dans les débats: il coupe systématiquement la parole, il est agressif… Je me demande également comment un type qui n’a pas de formation universitaire en sociologie peut écrire un livre de ce type. La sociologie est une discipline SCIENTIFIQUE avec des règles basées sur l’observation en sélectionnant un panel de dragueurs représentatifs. A première vue, ce livre n’a rien de scientifique j’ai plus l’impression que je vais lire un essai politique d’un type ayant des positions extrémistes. Après il y a peut être une vision des rapports homme femme intéressante mais l’idéologie qui guide son argumentation ne laisse rien présager de bon pour ce livre. A lire! je le commenterai ultérieurement…

  • Sociologie du Dragueur est réellement un ouvrage de référence pour n’importe quel homme qui veut en apprendre sur la femme et les mécanismes de nos rapports avec elle. LISEZ LE !

  • Cari : « Ces multiples données permettent à l’apprenti PUA de s’instruire pour atteindre SON BUT ULTIME »

    j’ai du mal en ce moment a percevoir quel est le but ultime du dragueur ? Moi même ayant des problèmes en ce moment, je me suis retrouvé par hasar sur ce site/forum/contact.. mais j’ai du mal a en percevoir toutes les intentions premiere des homme ici . . .
    la drague ? le plus grand nombre de conquete ?

  • Au début on est un peu dérouté, on s’ennuit. Les chapitres sur la mauvaise mére et le mauvais pére source du drageur sont très ennuyeant pour l’apprenti PUA. On se dit mais pourquoi ai-je acheté ce livre tellement nul puis d’un coup d’un seul le livre devient vraiment intéréssant. On en apprend beaucoup sur la pschycologie de la femme et bien entendu sur le drageur. Ces multiples données permettent à l’apprenti PUA de s’instruire pour atteindre son but ultime.