Faut-il faire sa déclaration d’amour ? Avant de répondre, petite mise en ambiance…
Pas de scène de séduction ici, on suppose qu’elles ont déjà eu lieu bien en amont du film, qui n’est qu’une longue (et poignante, en dépit de nombreuses scènes insipides) déclaration d’amour de Jeanne Moreau à Maurice Ronet. Et inutile de redire à quel point la musique de Miles Davis, semi improvisée pour l’occasion à Paris avec des musiciens locaux, est démoniaque et colle aux images comme les épines aux chataignes.
Pour la petite histoire (quand on vous dit, de ne pas faire sa déclaration d’amour…), j’avais prévu d’emmener Elise à une projection (c’était en 2001, et une petite salle parisienne avait eu la bonne idée de le reprogrammer, seulement pour une journée). Passer une heure avec elle, dans ce petit cocon fermé, à se bercer de mélancolie et de trompette, je m’en faisais une joie qui me faisait presque pleurer de tendresse. Mais une semaine avant, usé par toutes ses semaines de combat (toute entreprise de séduction est un rapport de pouvoir, à fortiori quand la cible est déjà liée à un autre), et avec la présomption de celui qui voit le but à portée de bras, j’avais cru pouvoir arracher le fruit de l’arbre en me disant qu’un homme devait faire sa déclaration d’amour.
Elle m’a remercié, puis les jours suivants elle m’a évité, et finalement elle ne m’a plus jamais adressé la parole. Je suis donc allé voir ce film, seul, nous étions 5 dans la salle (deux couples, et moi). Quand je suis rentré chez moi il ne pleuvait pas, mais c’était tout comme. Depuis 5 ans, il ne passe pas une semaine sans que je ne pense à elle.
Comme les parents, les films de Walt Disney vous bourrent la tête d’idioties rarement égalées en ce qui concerne les relations humaines. Hommes d’Influence est là pour vous les sortir de la tête.
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pas une semaine ? pendant 5 ans?
Je ne te connais pas ce que je vais dire est un peu spéculation mais je me demande si rien ne la remplacera, et donc si tu ne devrai pas retourner au charbon, remuer ciel et terre, lui montrer ton amour. Pas la séduire, la renverser
Tout casser
Salut Spike. Cela faisait longtemps depuis J-L Cochet. Toi qui te livre si peu sur tes états d’âme, ou du moins avec parcimonie, on peut deviner au travers de cette confession à quel point cette Elise exerçait un « one-itis power » sur ton intouchable personne.
« Passer une heure avec elle, dans ce petit cocon fermé, à se bercer de mélancolie et de trompette, je m’en faisait une joie qui m’en faisait presque pleurer de tendresse. »
Tout le monde a ses faiblesses, à fortiori le PUA aguerri qui peut voir, aux moments où il s’y attend le moins, son MOJO fondre comme neige au soleil face à la nostalgie d’une cible trop difficilement « gamable », une cible réunissant bon nombre de qualités figurant en bonne place sur la liste de ses exigences.
A chacun sa vulnérabilité, à chacun ses plaies non encore cicatrisées.
Je t’invite humblement à commenter mon blog « fight4urright@thestory.fr » et te dis à plus tard au 22/01/07 à la reprise des cours d’interprétation de J-L Cochet, en espérant que tu t’y montrera! ;-) FulgOr
Le film donne envie d’etre vu, merci pour l’extrait.
Surprenant de voir que 5 ans après, un « echec » te reste toujours en travres de la gorge et qu’aucunes autres de tes rencontres n’ai reussi à le faire passer ….