Bonjour Stephane,
Je tenais avant tout à vous féliciter pour votre premier dvd que j’ai acheté l’été dernier. Les sujets abordés sont pertinents et la qualité qui s’en dégage confirme le sérieux de votre travail. Ceci m’a bien sûr amené à commander sans hésitation votre e-book. N’importe quel homme, qui a choisi d’évoluer et de ne pas refaire les mêmes erreurs, se doit de l’avoir (même sans en avoir lu un extrait, je ne pense pas en être déçu, après 3 années à lire sur votre forum).
Malheureusement, cet ebook ne sera dispo qu’en fin janvier et je viens à vous car je vis en ce moment une situation dont je ne trouve pas la solution. Bien sûr, au vu de votre emploi chargé, je doute que vous me répondrez mais je tente car je n’ai plus beaucoup de temps avant que mon problème se résolve de lui-même (et avec des regrets pour moi)
Je suis électricien et nous sommes en chantier dans une école polytechnique. Il y a beaucoup plus d’hommes que de femmes. Bien qu’avoir fait un relooking, je me vois mal en relooké sur mon lieu de travail…
Un jour, alors que j’étais sur un escabeau, en train de tirer un câble dans le couloir, une classe sort en pause. Plusieurs filles en sortent dont une. Je ne vois pas son visage de suite.
Au milieu de tout ces camarades qui stagnent dans le couloir, elle se retourne et on se regarde. Elle me sourit, sincèrement. Je descends quelqus instants plus tard de mon escabeau et elle passe devant moi pour aller au toilettes. Elle me resourit et me dit bonjour (que je lui rends). Sur le coup, j’ai un peu halluciné parce que non seulement elle me plaisait et elle était souriante. C’est assez rare dans ce milieu pour être souligné.Les semaines passent mais je n’arrive pas à l’apercevoir (j’étais focalisé sur plusieurs filles mais c’était celle-là qui m’a plu le plus). L’ayant vu alors qu’elle était en pause, elle n’avait donc pas son manteau, ni son sac de cours pour que je puisse la reconnaître. Finalement, je la reconnais, elle porte une veste noire et surtout un sac en cuir rouge. C’est suffisamment voyant pour que je la reconnaisse.
Et depuis, dès qu’on se croise (moins de 10 fois en 3 semaines), elle me sourit et me dit bonjour. En général, les autres filles a qui je peux dire bonjour, c’est souvent parce qu’on est les seuls dans un couloir. Quand elles retrouve leur promo, elles m’ignorent. Tandis que cette fille, un midi, alors que j’étais assis devant la machine à café, est arrivée avec 2 copines plus un camarade asiatique. On s’est à peine croisé du regard et dans sa marche, nos regards allaient être séparés pendant à peine une demi-seconde par un pilier, elle a carrément décalé sa tête pour mieux me sourire et saluer. Ses copines se sont retournées après coup pour voir à qui elle disait bonjour.
C’est un scénario similaire à chaque fois, gros sourire de sa part (et de la mienne aussi) et bonjour. Aujourd’hui alors qu’elle passait avec ses camarades dans un couloir, je lui ai dit bonjour mais elle m’a sourit cette fois-ci avec sa belle dentition. Mais peut être qu’un de ses potes lui a raconté une blague une seconde avant. Malheureusement, je vis mes dernières heures sur le chantier et les occasions de se croiser sont toujours très rares. Demain voire après-demain sera mon dernier jour. Et je ne veux pas vivre avec des regrets…
J’aimerais beaucoup de vous me disiez ce que vous en pensez car j’ai peur de me faire des films et qu’en réalite, cette fille soit juste quelqu’un de sociable et polie. J’essaye de l’aborder mais elle est tout le temps avec ses camarades… L’ultime recours serait un message sur facebook mais je ne veux pas me servir de ça car ça me semble minable pour avoir le numéro de quelqu’un et de fixer un rendez-vous.
Si vous m’avez lu jusque là, merci. Que vous me répondiez ou non, sachez que j’admire votre travail et votre expérience, qui m’aide à devenir un peu meilleur de jour en jour.
Merci
Alain
Alain,
Merci pour les compliments en début de ta lettre, concernant le livre et le dvd. Je n’aurais pas mieux dit. Et c’est justement parce tout est dit, que nous allons sauter immédiatement à ton problème. Et comme d’habitude, je vais commencer par essayer de reformuler, pour m’assurer que j’ai bien compris.
La nature de ton activité t’amène à exercer ton travail dans des lieux variés, en l’occurrence une (grande) école. Ton oeil s’attarde sur quelques courbes qui le flattent, et qui te rappellent le bonheur de la mixité. L’une d’elles te sourit et, comme disait un groupe des années 90, « le soleil s’accroche à son visage ». La fois suivante, vous surenchérissez avec un « bonjour » mutuel. C’est bien, la séduction est toujours une escalade à deux. Mais là, Alain, vous n’avez pas encore planté le piton, vous n’avez même pas le rocher à portée de vue, vous êtes toujours à chercher une place de parking, avec votre matériel et vos casse-croûte dans le coffre.
Citrons pressés
Tu ne veux pas vivre avec des regrets, et tu as bien raison. Les regrets sont comme ces citrons dont on ne sait que faire, au fond du frigidaire, et qui finissent par pourrir l’un contre l’autre en empestant comme des démons enragés. Mais je crains que ce ne soit déjà trop tard.
Les hommes ont un (principal) défaut lorsqu’il s’agit de se bouger le postérieur et d’aller séduire celle qui leur plaît : celui de toujours tout remettre à plus tard. Ils pensent avoir le temps de noter les signaux de l’ennemi, de retourner au camp de base les faire interpréter par de sages conseillers (en l’occurence, bibi), puis de retourner au front, la gueule enfarinée, avec une réponse toute prête et parfaitement calibrée. Mais coco, la réponse, elle est – certes – parfaitement calibrée, mais calibrée en fonction d’une situation qui appartient déjà au passé !
Think on your feet, cowboy
Les anglos-saxons, qui ont toujours une killer expression d’avance, ont inventé celle-ci, pour ramener à la vie les petits gars comme toi : « think on your feet ». On l’apprend en atelier séduction : quand une fille ouvre la bouche, ne serait-ce que pour te saluer, elle s’apprête à t’envoyer une balle de ping-pong. Tu n’a pas toute la journée pour la lui renvoyer, la balle. Et encore mois 48 heures, comme tu sembles le penser ! Une conversation normale (voire pire : banale) mais sur le moment vaut mieux qu’un retour calculé trois jours après, surtout quand tu n’es même pas certain de la revoir ! Bon, inutile de continuer à te flageller, cette erreur, on l’a tous faite, et moi le premier. Si si, avec Isabelle. Je crois avoir attendu 6 mois (en vain) de la croiser sans ses deux copines moches, pour lui parler. J’ai même fini par prendre le mauvais bus, exprès pour l’y croiser. Maintenant, il est temps d’être pragmatique.
Tu auras remarqué que j’occulte volontairement l’aspect le plus important de ta lette : le social. Et oui, pour ceux qui viendraient d’une autre planète, sur la nôtre, de trops grands écarts sont mal vus de ce côté là, ou plutôt, dans ce sens là. Disons simplement, pour ne choquer personne et ne pas m’attirer des discussions sans fin avec mes amies, que ce ne sont pas les situations qui maximisent les chances de descendance. Mais on n’en est pas là, tu as simplement envie d’un rendez-vous agréable avec une fille qui te plaît. Tu veux vérifier si elle ne faisait qu’être polie avec tout le monde, comme le lui a probablement appris son papa ? Dans ce cas tu dois lui parler. Et comme on l’apprend en atelier séduction, la faire rentrer dans ta normalité.
Le quart d’heure de gloire
A défaut d’avoir les trois heures nécessaires pour t’expliquer en détail comment faire : va au plus simple, et au plus efficace. Trouve le moyen de la recroiser en tenue « civile » (tiens, celle de ton relooking, par exemple. Le bleu de travail serait vraiment un obstacle trop disqualifiant). Engage une conversation normale, sans y rajouter une de ces contraintes de temps maladroite dont regorgent les conseils des autres sites (et qui font qu’on voit ensuite des jeunes garçons timides appeler des filles au téléphone et commencer par leur dire, de leur voix chevrotante, qu’ils n’ont pas le temps de leur parler. Logique…). Crée un faux-dialogue initial pour ne pas laisser de prise au silence, guette les portes, lis et décode les signes d’intérêt, recommence sur un autre sujet, puis encore un, tiens quelques minutes comme sur un petit taureau timide et enragé, et bientôt tu seras fixé.
Et les fameuses copines, me diras-tu ? Elles ont de toutes manières un coup d’avance sur toi. Et si l’élue de… ton coeur (ou d’un peu plus bas que ton coeur) est intéressée, elles lui faciliteront le travail, en s’éclipsant pour aller fumer, comme d’habitude.
Cette nuit, en regardant un vieux film dans mon lit, je me disais que la séduction est une éternelle répétition.
So long,
Stéphane
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Ca s’appelle le discernement. Autant dans certains cas, ça peut être utile pour être « le prix » comme disent certains, autant, comme dans le cas de notre ami, les occasions pour ne serait-ce que croiser la fille sont trop peu fréquente pour qu’il en rajoute et se mette lui même des bâtons dans les roues.
Bref, la séduction c’est un peu comme le monde de l’entreprise, il y a la règle et l’esprit de la règle. Ce qu’il « faut » faire, et ce qu’on juge bon de faire par rapport à la situation présente
Beaucoup de sites préconisent absolument cette contrainte de temps (SS aussi peut-être, j’en sais rien), et tous les novices suivent le conseil, tout comme ils appliquent tout ce qu’ils peuvent lire ici et là, telle des écoliers récitant leur leçon. Je pense qu’ils en oublient l’essentiel qui est d’ailleurs redis dans l’article: faire preuve de normalité
Il y a un détail qui me gêne dans ce que tu dis Stéphane,
«Engage une conversation normale, sans y rajouter une de ces contraintes de temps maladroite dont regorgent les conseils des autres sites»
J’ai lu sur ce site un article parlant de barrières, celui-ci préconisait justement d’induire une contrainte temporel pour rassurer la femme que l’on aborde.
Alors, bon ou mauvais conseil? (ne me réponds pas qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais conseils, ce serait trop facile :D )